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13.12.2012
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Pour 1855.com, les semaines se suivent et se ressemblent : les déboires judiciaires s’accumulent, et le site de vente en ligne se voit une nouvelle fois condamné. Les clients mécontents s’organisent.
Alors que Jean-Pierre Meyers, époux de Françoise Bettencourt, s’est retiré il y a plusieurs semaines du capital de la SA 1855, dont il était l’actionnaire historique, les déboires judiciaires du site de vente en ligne www.1855.com s’accumulent.
La dernière décision en date remonte au 7 décembre. Le tribunal d’instance de Toulouse a donné raison à un autre client de l’avocate bordelaise Hélène Poulou en condamnant le site à livrer les vins commandés en mai et juin 2010.
Toujours pas livré
Chateauonline.fr, autre site de vente de vin en ligne créé en 1998 et racheté par la SA 1855 en mars 2011, a également été condamné pour les mêmes raisons, pour une commande d’un montant de 543 euros.
Ce client avait commandé au total 204 bouteilles de grands crus du millésime 2009 vendus en primeur sur 1855.com, pour un montant total de 5 554, 71 €, et 18 bouteilles sur chateauonline.fr.
Suivant le principe de vente de vin en primeur, système propre à Bordeaux, il devait être livré deux ans plus tard, au mois de juin 2012. Mais ne voyant rien venir, il a décidé de recourir à la justice.
Une association créée
Le tribunal d’instance a condamné 1855.com et chateauonline.fr à effectuer les livraisons, sous astreinte de 250 euros par jour de retard pour 1855.com et 50 euros par jour de retard pour chateauonline.
Dans le même temps, l’association Abus 1855.com, créée pour réunir « des usagers spoliés par 1855.com », voit ses rangs continuer à grossir. « Nous étions 40 au moment de la création, au mois de septembre. Nous sommes 125 aujourd’hui », indique Didier Fis, chargé de la communication de l’association. Bien sûr, elle a créé son propre site Internet et sa page Facebook. Il lui faut attendre un an d’existence avant de pouvoir à son tour intervenir au nom de ses adhérents. Dans cette attente, c’est ce qu’elle se prépare à faire. « Il est très surprenant que de telles sociétés aient encore pignon sur rue », ajoute Didier Fis, pour qui plusieurs milliers de clients ont pu être spoliés.
Jean-Pierre Tamisier
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