Samedi 21 Décembre 2024
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07.06.2013
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Après sa collection blanche et rose présentée en avril dernier, le Conseil Interprofessionnel des Vins de la Région de Bergerac revient avec une collection moelleuse et liquoreuse aux tons ambrés, présentée ce mercredi 5 juin au restaurant Les Bouquinistes.
Avec les appellations Côtes de Bergerac, Rosette, Côtes de Montravel (depuis 2012), Saussignac, Haut-Montravel et bien sûr Monbazillac, réparties de part et d’autre de la Dordogne, la région offre une large palette de vins moelleux et liquoreux.
Petit tour des appellations en 6 vins. A Commencer par le château la Rayre en Côtes de Bergerac (moelleux) 2012. Avec une forte dominante de Sauvignon blanc et gris (70%) pour 30% de Sémillon et des agrumes caractéristiques au nez, il surprend en bouche par ses saveurs de fruits exotiques et tout particulièrement de lychee, parfaites pour l’apéritif.
Avec le Château du Rooy Rosette 2012, nous entrons dans la plus petite et la moins connue des appellations en moelleux. Située dans une enclave au dessus de Bergerac, le Rosette n’est effectivement produit que par une petite quinzaine de vignerons indépendants. Composé des mêmes cépages en même proportion que le Château la Rayre, Le Château du Rooy a la vivacité et les parfums d’agrumes du sauvignon dominant qui pourra se marier parfaitement avec un foie gras si vous n’êtes pas un adepte des vins liquoreux.
Avec les cuvées du Château Puy Servain (Haut-Montravel), nous sommes à la frontière entre moelleux et liquoreux. D’ailleurs, jusqu’en 2011 l’appellation était en moelleux avec une possibilité de dérogation en liquoreux et, depuis 2012, le Haut-Montravel est réservé au liquoreux et le Côtes de Montravel dédié au moelleux. Pas de doute, en tout cas, pour la cuvée Terrement (2007), 100% sémillon en récoltes successives botrytisées et élevée en fut, avec ses arômes de fruits confits, c’est bien un liquoreux.
Avec le domaine de la Linière 2009 (95% Sémillon, 5% Sauvignon), nous entrons dans l’appellation Saussignac (Liquoreux), au sud de la Dordogne et à l’est de Monbazillac. Malgré ses 138 g/l de sucre résiduel, il reste étonnamment tendu avec une grande richesse aromatique.
Enfin pour finir deux Monbazillac. Un classique d’abord, Le Château Septy (90% sémillon, 10% muscadelle) 2009 de la cave coopérative de Monbazillac qui, avec une vinification traditionnelle en cuve avec un élevage sur lies fines, dégage des arômes de coing confit ; et un hors norme, La Grande Maison cuvée des Monstres (60% sémillon, 20% sauvignon blanc, 20% muscadelle) 2002. Là, nous sortons définitivement des vins de dessert, pour basculer dans un vin de digestif, tel un vieux Porto ou un vieux Pineau, qui accompagnerait admirablement un bon Havane.
Texte et Photographie Jean Dusaussoy
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