Lundi 23 Décembre 2024
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14.02.2013
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Les contenus et la scénographie de la Cité des civilisations du vin de Bordeaux (qui sera inaugurée en 2015) promettent aux visiteurs une expérience mêlant spectacles et interactivité. En voici un avant-goût.
Le document est encore tout chaud. Il contient l’ensemble des contenus du futur centre culturel et touristique du vin, qui ouvrira ses portes en 2015 aux Bassins à flot à Bordeaux, et donne tout son sens au nom choisi pour le site : Cité des civilisations du vin. C’est bien une plongée dans le temps et dans l’espace que proposera ce nouveau pôle touristique, à mi-chemin entre musée et parc à thème.
1. Six thèmes, 23 espaces de visite
Que racontera le centre construit dans la capitale mondiale du vin ? La saga bordelaise ? Oui, mais elle ne concernera qu’une petite partie de la visite. « Parler des civilisations du vin, c’est surtout une histoire de rencontres et d’histoires d’hommes et de femmes », avance le directeur Philippe Massol.
Vingt-trois modules ont été imaginés. À chacun correspond un espace de visite. « L’eau et la religion tiennent une place importante car elles ont été des moteurs de l’expansion du vin à travers le monde », explique le responsable.
Le vin et ses terroirs, le vin et l’art, le vin, l’amour et l’érotisme, le vin et ses illustres comme Karl Marx et ses goûts bourgeois pour les vins fins ou Churchill fan de champagne, le vin et ses excès, le vin et la table, etc. Aucun aspect n’a été oublié.
Ce projet scientifique, foisonnant, a été orienté par un comité composé d’une trentaine de personnalités avec des connaissances très différentes. En interne, Philippe Massol, Laurence Chesneau-Dupin, Véronique Lemoine et Éric Le Collen ont chacun apporté leurs expériences pour réfléchir à la mise en scène de ces contenus. Parfois jusqu’à 10 experts ont également été consultés pour un seul module. « Nous voulons être indiscutables sur le fond », indique Philippe Massol.
Ce travail d’équipe est aussi construit main dans la main avec les scénographes anglais Casson Mann, également sélectionnés pour réaliser Lascaux 4 en Dordogne, qui ont conçu de nombreuses expositions et musées outre-Manche.
2. Les cinq sens en éveil durant 1 h 30
« Les visiteurs, en sortant, devront avoir pris du plaisir et donner envie à leurs amis de venir », insiste le directeur. Hors de question pour l’ancien responsable du Futuroscope et son équipe de présenter « une encyclopédie interactive. Le public peut le faire de chez lui, sur son canapé. »
La visite ne sera pas linéaire. Chacun piochera les éléments qu’il souhaite et devrait rester entre une heure et demie et deux heures sur le parcours qui sera « tout sauf ennuyeux ». On lira peu de panneaux. L’expérience sera audiovisuelle, interactive avec des tablettes tactiles. On la vivra assis ou debout, à différents rythmes, selon les moments de la visite, ponctuée de 150 productions multimédia.
Les 3 500 mètres carrés du parcours seront jalonnés d’espaces aux ambiances différentes. Le public s’assoira à la table d’un banquet et embarquera même à bord d’un bateau pour vivre le voyage des vins au fil de l’eau à travers des films d’animation.
Chaque visiteur devrait rester entre trois et quatre heures dans la Cité. Après le parcours, il montera sur le belvédère pour une dégustation – bien réelle celle-là -, profitera d’une exposition temporaire, se rendra à l’auditorium pour regarder des courts et longs métrages liés à la dimension patrimoniale du vin.
S’il reste grignoter, déjeuner ou faire du shopping, la visite dépassera largement la demi-journée et sera susceptible d’allonger la durée de séjour des touristes dans la ville.
3. Un parcours personnalisé
Qui viendra ? La Cité des civilisations du vin a été imaginée pour accueillir le public le plus large possible. « Nous ne serons absolument pas élitistes », dit Philippe Massol.
Chacun pourra vivre sa visite selon son profil. À l’entrée, le public se verra remettre un petit outil (encore secret pour l’instant) et un casque qui le guideront tout au long du parcours. Huit langues seront disponibles : français, anglais, espagnol, allemand, russe, chinois, japonais ou italien. Les enfants participeront à une chasse au trésor. Malvoyants et malentendants auront aussi une visite personnalisée.
« Nous allons utiliser les dernières nouveautés numériques pour permettre au public de préparer son parcours en amont et d’en profiter après afin d’approfondir s’il le souhaite certains thèmes », explique Florent Fatin, en charge des stratégies numériques et de la communication de la Cité.
Selon ses goûts et sa culture, le visiteur pourrait même être orienté vers certains parcours types. Ce travail est mené conjointement avec Cap Sciences qui met en place Navinum, un pass permettant de personnaliser le parcours de chaque visiteur.
Laurie Bosdecher
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