Lundi 23 Décembre 2024
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17.12.2014
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Malgré une faible récolte 2014 ne pouvant faire oublier celle historiquement basse de 2013, l’interprofession des vins de Bordeaux se réjouit d’un millésime « rare », où toutes les couleurs, rouge, blanc et rosé, ont profité de l’exceptionnel ensoleillement automnal.
Avec une production estimée entre 5, 2 et 5, 4 millions d’hectolitres (Mhl), chiffre restant à affiner mi-janvier avec l’intégralité des déclarations de récolte, l’année 2014 est faible en volume mais autrement plus satisfaisante que celle de l’année 2013 où les conséquences des aléas climatiques (grêle et faible quantité de raisins sur les grappes) avaient fortement impacté les quantités récoltées.
Avec seulement 3, 838 Mhl, la récolte 2013 était inférieure de près de 2 millions à la moyenne des 20 dernières années, excepté 2008 où elle avait atteint seulement 4, 8 Mhl.
Il faut ensuite remonter à 1991, avec 2, 6 Mhl, pour voir une récolte en bordelais descendre sous les 5 Mhl.
Selon Bernard Farges, président du Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), cette très maigre récolte 2013, conjuguée « aux plus faibles stocks depuis 15 ans à Bordeaux », a eu pour conséquence pour la viticulture bordelaise « de perdre des parts de marché sur les vins de mise en marché rapide », tels les rosés, AOC Bordeaux rouges et Côtes de Bordeaux.
Et c’est en 2015 que cet impact se fera sentir pour les vins élevés en fûts, mis sur le marché deux ans après la récolte.
« S’il y avait eu une récolte 2014 aussi faible que 2013 cela aurait été la catastrophe pour toute la filière viticole, pas seulement les producteurs mais aussi le négoce et tous les prestataires de la filière », a ajouté M. Farges, qui estime que « malgré ce faible volume 2014, les stocks pourront néanmoins se reconstituer bien que ce ne soit pas encore suffisant ».
Cependant, « ce millésime 2014 laissera le souvenir d’une vendange heureuse, tant les conditions de récolte auront été parfaites », a ajouté le président de l’interprofession, soulignant que les températures de ce « mois de septembre estival » ont été supérieures de 2, 2°C par rapport à la moyenne des trente dernières années. Et « celles d’octobre ont été remarquables par leur douceur » avec +2, 6°C par rapport à la même moyenne et 193 heures d’ensoleillement, un record depuis 1991.
La conséquence de cet automne « exceptionnel » est que, selon lui, « tous nos vins en auront profité : crémants, blancs, rouges, rosés, liquoreux », une homogénéité en qualité sur un même millésime « c’est si rare », a-t-il relevé.
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