Champagne Castelnau gravit un nouveau col… Hors Catégorie

La coopérative de champagne vient de dévoiler la seconde édition de sa cuvée Hors Catégorie, un champagne qui s’inscrit parfaitement dans le renouvellement de cette marque centenaire.

L’habillage du coffret, tout de noir et de blanc n’aurait pas déplu à Mademoiselle Chanel… Point de superflu dans cette nouvelle identité donnée par Castelnau. De l’élégance chic et discrète, une bouteille aux épaules tombantes du plus bel effet. Quelques pointillés viennent ourler le tout d’un nom qui à lui seul symbolise les ambitions de cette coopérative : Hors Catégorie. Le nom de code de ce nouvel opus est digne d’un film d’espionnage. « CCF 2067 ». Cela aurait pu être l’acronyme de Champagne Castelnau Futur 2067, comme la construction des bases de ce que souhaite devenir la marque à l’avenir. Mais c’est du côté du cyclisme, comme l’an passé, qu’il faut simplement aller chercher. Un col Hors Catégorie gravi par les cyclistes du Tour de France l’année du tirage de la cuvée, en 2012 : le Col de la Croix de Fer dont l’altitude est de 2067 mètres. CQFD !

Une identité forte et atypique

Hors Catégorie, ce champagne l’est assurément. « L’idée était d’avoir un champagne spécial, multi-millésimes, en provenance des meilleurs terroirs que travaillent nos adhérents, le tout porté par une touche de bois qui n’est pas classique chez nous » explique Elisabeth Sarcelet, chef de cave de Castelnau. On retrouve donc 15% de vin du millésime 2011 et 85% de vins de réserve. Ceux-ci ont fait l’objet d’un passage de 10 mois en fûts de chêne neufs d’Argonne et bourguignons de trois vins. L’assemblage est à lui seul un condensé de la Champagne, allant de l’ouest de la Montagne de Reims pour le pinot meunier (45% de l’assemblage) aux célèbres Riceys dans l’Aube pour le pinot noir (40%) en passant par des crus comme Villers-Marmery ou Montgueux pour le chardonnay (15%). Bien que minoritaire, c’est ce dernier cépage qui imprime une patte forte au jus, tout en finesse de bulles. Les notes d’agrumes s’imposent dans le verre et se marient harmonieusement à des nuances boisées et fumées délicates. La bouche est marquée par une tension admirable qui corsette la puissance aromatique de l’ensemble. Les fruits se font plus confits, mais sans lourdeur. Un vin reconnaissable, avec de la personnalité auquel on revient facilement. Pari réussi pour cette belle cuvée qui contribue à inscrire Castelnau dans la modernité.