Lundi 23 Décembre 2024
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22.10.2013
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Deux Italiens sous le coup de mandats d’arrêt européens ont été interpellés en Italie dans le cadre du démantèlement d’une vaste opération de contrefaçon de Romanée-Conti, prestigieux vin de Bourgogne, portant sur plus de deux millions d’euros, a annoncé lundi le parquet de Dijon.
Les deux Italiens, un père et son fils spécialisés dans le négoce de vins, ont été interpellés le 16 octobre lors d’une opération dans plusieurs pays d’Europe, coordonnée entre deux juges d’instruction dijonnais et les organismes Eurojust et Europol, précise le procureur de la République de Dijon Marie-Christine Tarrare dans un communiqué.
Des emballages similaires à ceux utilisés pour commercialiser les produits contrefaits ont été retrouvés au domicile de l’un d’eux, « confirmant les charges » contre eux, a-t-elle précisé.
La justice française attend désormais « la décision des autorités judiciaires italiennes sur la demande d’extradition des deux suspects vers la France », a ajouté la magistrate.
Lors de cette opération menée simultanément en Allemagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Chypre, une vingtaine de domiciles et d’entrepôts ont ainsi été perquisitionnés et en tout sept personnes ont été interpellées et entendues.
A ce jour, « au moins 400 bouteilles ont été frauduleusement vendues pour une somme avoisinant les deux millions d’euros », a-t-elle dit.
L’enquête confiée à la gendarmerie avait débuté fin 2012 après le dépôt d’une plainte du domaine vinicole de la Romanée-Conti, à Vosne-Romanée (Côte-d’Or), signalant la mise sur le marché français et international de bouteilles contrefaites de l’un des plus prestigieux vins de Bourgogne : l’AOC Romanée-Conti.
Sur une parcelle de 1, 81 hectare seulement, le domaine produit chaque année environ 6 000 bouteilles, vendues via un réseau de distributeurs exclusifs à des prix situés entre 8 000 à 9 000 euros la bouteille.
Rapidement, la section de recherches de Dijon mettait la main en France sur 69 bouteilles contrefaites. L’enquête, avec le soutien de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), mettait en évidence, début 2013, l’existence d’une organisation structurée. Le 8 mars dernier, le parquet ouvrait une information judiciaire notamment pour escroquerie en bande organisée.
L’enquête se poursuit, « d’autres suspects sont recherchés afin de pouvoir mettre en évidence l’ensemble de la chaîne de contrefaçon », ajoute le procureur, selon lequel « il n’est pas possible pour l’instant de connaître avec précision le nombre de bouteilles contrefaites mises sur le marché et négociées ».
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