Lundi 23 Décembre 2024
Louise-Anne Ruhlmann, Anthony Bouitka, Gauthier Blandin et Baptiste Ducassou sont entrés de plain-pied dans la vie professionnelle.
Auteur
Date
25.09.2017
Partager
En 2017, ils ont révélé beaucoup de talent au cours des quatre grands concours qui leur sont destinés. Voici comment ils ont abordé leur entrée dans la vie professionnelle…
Ils sont jeunes, talentueux, diplômés et viennent de boucler leur parcours de formation au métier de sommelier. Une spécialité qui leur a permis de s’illustrer aussi en dehors du contexte scolaire en remportant l’un des quatre grands concours réservés aux élèves de brevet professionnel ou de mention complémentaire sommellerie. Nous vous proposons de découvrir ce qu’ils sont devenus quelques mois après ces titres qui ont attiré l’attention sur eux.
Sous le charme de Manhattan
Fille de vigneron alsacien, le domaine Ruhlmann-Schutz à Dambach-la-ville, Louise-Anne Ruhlmann a remporté le Trophée Mumm des élèves sommeliers à Reims. Ancienne élève du lycée hôtelier de La Rochelle, elle a mis le cap sur New-York à la fin du mois d’août avec un en poche un contrat de travail à la brasserie… Ruhlmann. « Un cadre de travail magnifique au Rockefeller Plaza, et un restaurant qui porte son nom, que demander de plus ? Je commence désormais à me familiariser avec le lieu et mon nouveau poste. Maître d’hôtel, c’est pour moi un grand challenge alors que jeune diplômée j’hérite d’un poste à responsabilités qui prend en compte le bon fonctionnement du restaurant, la gestion du personnel, la satisfaction du client. Travailler dans une brasserie française veut dire aussi belle carte des vins. Des français bien-sûr, ce qui me permet de partager les connaissances acquises en mention avec les clients américains, et également des vins d’ici, de Californie ou de Finger Lakes ainsi que des argentins. Grâce au Coravin on peut servir au verre les seconds vins de châteaux classés comme le Carillon de l’angélus ou la Chapelle mission Haut Brion. Et tout cela dans une ville incroyable, bien loin de nos vignes… »
L’appel de Londres
Tout comme Louise-Anne, Anthony Bouitka a choisi de partir à l’étranger. Pour lui, direction Londres et, dans la foulée d’un entretien avec la direction de l’hôtel The Lanesborough où il a retrouvé Aymeric Pollenne, un Français présent en juin dernier à Paris en demi-finale du concours du Meilleur jeune sommelier de France – Trophée Duval-Leroy.
Vainqueur du concours du Meilleur Sommelier en vins et terroirs du Sud-Ouest dans la catégorie professionnelle alors qu’il était en formation au au lycée hôtelier d’Occitanie à Toulouse, Anthony a intégré l’équipe de salle du restaurant Le Céleste. « Je veux perfectionner mon anglais et aborder une autre culture. Je sais aussi que les vins étrangers sont bien présents sur les cartes et c’est l’occasion d’apprendre. Entre sommeliers français, il y a également une bonne dynamique au niveau des concours et cela me motive aussi. »
Des acquis profitables en cuisine
Issus tous les deux de la mention complémentaire du lycée hôtelier de Talence, Gauthier Blandin et Baptiste Ducassou ont brillé au mois de mai dernier. Le premier, vainqueur du Trophée Pessac-Léognan 2017 du Meilleur élève sommelier en vins de Bordeaux, n’avait pas caché son attachement au métier de cuisinier. « J’ai fait une parenthèse en sommellerie qui est un aspect essentiel de la gastronomie française. Je voulais notamment mieux appréhender la notion de terroir et apprendre à déguster pour comprendre le vin. Je pense que cela m’aidera dans mon travail de cuisinier. » Au terme de la saison passée sur l’île de Noirmoutier au sein de la brigade de La Marine, le chef doublement étoilé Alexandre Couillon a proposé à Gauthier de poursuivre l’aventure. Une offre aussitôt acceptée !
Paris avec l’accent danois
De son côté, Baptiste Ducassou, le gagnant du concours du Meilleur élève sommelier en vins de France – Trophée Chapoutier, a accepté de quitter son sud-ouest natal pour rejoindre Paris. Le voici désormais en poste sur les Champs-Élysées. « La Maison du Danemark recherchait un sommelier et mon ancien professeur m’en a parlé. A l’issue d’un entretien, ma candidature a été retenu et depuis quelques semaines, je suis en salle au restaurant gastronomique Le Copenhague. Ici, la volonté d’obtenir une étoile est évidente et de ce fait mon travail va consister à développer notamment le pôle spiritueux en proposant aux clients une approche différente avec des accords mets-spiritueux. Dans un second temps, ma mission sera d’étoffer la carte des vins autour d’une gamme issue de l’agriculture bio et de la biodynamie. » Et en parallèle, il prépare la finale du concours du Meilleur apprenti de France prévue à Nantes le 25 octobre. Sans oublier de lorgner vers l’Australie. Car en janvier, il partira avec les cinq autres finalistes du Trophée Chapoutier, dont Louise-Anne Ruhlmann qui fut sa dauphine, à la découverte de ses vignobles lointains.
Articles liés