Lundi 25 Novembre 2024
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05.01.2012
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Chaque nouvelle cuvée de cette prestigieuse maison de Champagne est un événement. C’est ce mois-ci que Dom Pérignon va révéler au grand public son millésime 2003, un cru singulier issu d’une année solaire.
Entre toutes les grandes maisons champenoises, Dom Pérignon fait indéniablement partie des étiquettes les plus mythiques. Membre éminent de la « grande famille » Moët & Chandon (groupe LVMH), héritière du nom de Pierre Pérignon, le moine bénédictin qui fit découvrir au XVIIème siècle la méthode de « prise de mousse » aux vins de Champagne, Dom Pérignon a la particularité d’être une cuvée millésimée, qui n’est élaborée que lors des années exceptionnelles. Depuis la première cuvée, en 1921, seuls 37 millésimes ont été commercialisés – le dernier en date étant 2002, mis en vente en 2010 après plus de sept années en cave.
Le chaud et le froid
En décembre dernier, Richard Geoffroy, l’illustre chef de cave de la maison Dom Pérignon, a annoncé que le millésime 2003 serait bel et bien commercialisé. Il sera disponible dès ce mois de janvier 2012. Cette annonce n’a pas été sans susciter un certain étonnement, tant l’année 2003 est unanimement reconnue comme un millésime « difficile ». Année marquée par des coups de froid printaniers et un été caniculaire, elle s’est révélée extrêmement problématique dans de nombreuses régions viticoles. La Champagne n’étant pas la plus épargnée : entre les gelées du mois d’avril qui ont porté un coup fatal aux chardonnays, l’été qui s’est révélé le plus torride pour la Champagne depuis 53 ans et les vendanges qui ont été les plus précoces depuis 1822, on pouvait légitimement s’interroger sur la capacité, même des meilleures maisons, à obtenir une cuvée de qualité satisfaisante.
Richard Geoffroy a balayé les doutes. Tout en soulignant le caractère particulier de ce millésime (composé à 62 % de pinot noir et à 38 % de chardonnay, un pourcentage historique), le chef de cave fait valoir toute la maîtrise technique de la maison Dom Pérignon, qui a permis d’éviter les écueils d’un millésime chaud, notamment un sulfitage trop abondant : ni oxydation ni lourdeur dans cette cuvée, mais une incroyable intensité, qui fait de ce 2003 une « édition spéciale » passionnante à suivre sur la durée. Si le volume de bouteilles commercialisé est – comme toujours pour la maison – confidentiel, la commercialisation de ce millésime 2003 est d’ores et déjà prévue sur plus d’un an et demi.
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