Lundi 23 Décembre 2024
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07.11.2013
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Le cinquième Wine and Dine Festival, version asiatique de « Bordeaux fête le vin » qui s’est déroulé à Hong Kong du 31 octobre au 3 novembre, s’est soldé par une légère baisse de la fréquentation, mais a été reconduit au moins jusqu’en 2015.
En attendant « Bordeaux fête le vin » en 2014, les vins de Bordeaux ont pu une nouvelle fois tester leur popularité en terre asiatique à l’occasion du cinquième Wine and Dine Festival, qui s’est tenu à Hong Kong du 31 octobre au 3 novembre. Hong Kong, une « place forte » du vin qui a plusieurs d’années d’avance sur la Chine continentale, comme en témoignent les dizaines de milliers d’amateurs qui sont venus à la rencontre des viticulteurs bordelais pendant ces quatre jours.
Comme le rapportent aujourd’hui nos confrères de Sud-Ouest, la fréquentation de cette cinquième édition a été sensiblement revue à la baisse : 140 000 visiteurs environ, contre 180 000 en 2012. Une chute qui avait été anticipée par les organisateurs de l’événement, dans la mesure où, contrairement aux éditions précédentes, les visiteurs devaient payer un droit d’entrée de 3, 50 € en plus de leur pass dégustation.
Cette baisse de la fréquentation ne saurait donc être vue comme un désamour des habitants de Hong Kong pour les vins de Bordeaux. Au contraire, les quelques 500 000 dégustations organisées pendant ces quatre jours ont affiché complet, et 2634 amateurs ont répondu présent aux 46 sessions d’œnologie organisées durant le festival, soit 48% de plus que l’an dernier. Parmi les dégustations les plus courues, signalons celle des crus classés 1855 en présence d’Emmanuel Cruse, du château d’Issan : une soixantaine d’amateurs de vins, ayant chacun déboursé une centaine d’euros, ont pu déguster quelques grandes références comme Issan, Pontet-Canet, Haut-Bages Libéral, Ferrière, Prieuré-Lichine (millésime 2009), Mouton-Rothschild 2007, ou encore deux grands noms du Sauternais avec Climens 2010 et Sigalas-Rabaud 2001.
Les grands liquoreux bordelais étaient d’ailleurs bien à l’honneur cette année, puisqu’ils ont clôturé l’événement avec une grande dégustation à l’hôtel Mira, situé dans le quartier de Kowloon. Bien que difficilement trouvables, les vins liquoreux séduisent de plus en plus les palais asiatiques. C’est un travail de longue haleine, comme le confirme Augustin Lacaille, du château Guiraud : « À terme, ce sera payant, car le marché asiatique est celui de demain. » Un avis partagé par Caroline Perromat, du château de Cérons, qui estime que les « sweet » se marient à merveille avec la gastronomie chinoise et pas seulement quand elle privilégie le sucré.
Le bilan de cette édition est donc positif pour les organisateurs comme pour les viticulteurs, qui ont déjà pris rendez-vous pour deux « Wine and Dine Festival » supplémentaires, en 2014 et 2015.
Photo : B. Lasserre pour Sud-Ouest
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