Lundi 23 Décembre 2024
Auteur
Date
20.03.2013
Partager
Le repas annuel du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, qui s’est déroulé hier à Paris, a permis d’aborder des sujets très divers, des projets de fête du vin internationaux aux enjeux de la consommation mondiale.
Comme chaque année, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) a réuni hier la presse parisienne et étrangère dans un restaurant à proximité de l’Étoile pour « faire le tour de l’actualité du vignoble ». Comme chaque année, son président, Georges Haushalter, et son vice-président, Laurent Gapenne, ont tour à tour avalé de travers pour répondre aux questions très diverses, le temps d’un repas arrosé d’un couhins-lurton 2010 (Pessac-Léognan), d’un montrose 2004 (Saint-Estèphe) et d’un caillou 2009 (Barsac).
« Oui, il y a bien un projet d’un salon professionnel uniquement consacré aux vins de Bordeaux à Bordeaux. Cela ne vient pas de nous, mais pourquoi pas ? il y a de la place », a répondu Georges Haushalter.
On attend une prise de position des politiques
« Oui, un projet de fête du vin se profile à Bruxelles, mais aussi en novembre au Japon », a-t-il encore confirmé. À cette journaliste belge qui s’extasiait que ses compatriotes occupent une telle place parmi les consommateurs de bordeaux, le président du CIVB a répondu : « Selon un proverbe bordelais, sans les avocats, les médecins et les Belges, les bordeaux iraient mal. Oui, avec 10 millions d’habitants seulement, les Belges boivent la moitié du volume consommé par 1, 5 milliard de Chinois. C’est dire si ceux-ci ont des progrès à faire », a-t-il plaisanté.
Satisfaits des « mesures structurelles » du plan Bordeaux Demain, qui tend « à une juste rémunération des viticulteurs », les animateurs du CIVB ont réaffirmé hier leurs priorités : plus de vins de marques et plus de vins rosés.
La consommation de vin – pas seulement de bordeaux – diminue sans cesse en France, au point de que, dans les pays consommateurs émergents, on s’interroge. Quel homme politique osera un jour se lever contre l’image négative du vin véhiculée en France ? se demandait-on à la fin du repas. Personne n’a cité Arnaud Montebourg. « Juppé, avec son profil taillé à la serpe, aurait été un parfait ambassadeur », regrettait-on ici et là.
Dominique de Laage
Articles liés