Vendredi 8 Novembre 2024
Photo Laurent Gotti.
Auteur
Date
12.11.2015
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Le beaujolais nouveau est un vin friand, fruité, sans manière, « qui sent les fruits rouges du printemps » comme l’affirme Bernard Pivot, homme du cru. Loin de se préoccuper des mensurations qu’on accorde à ces vins, généralement sans lendemain, le millésime 2015 (à découvrir dans une semaine) joue résolument le contre-pied.
Le beaujolais et son cépage gamay frais et fruité. Le Beaujolais et son vin primeur gouleyant. Des clichés à oublier en 2015. Le millésime a décidé de bousculer les idées reçues. Le « nouveau » 2015 est dense, puissant et exhalent des arômes de fruits noirs compotés. L’appellation, produite aux portes de Lyon, a aussi connu une météorologie exceptionnelle en 2015. Soleil très généreux pendant toute la durée du cycle végétatif de la vigne. Aussi généreux que l’eau s’est faite rare. « Dès le mois de juin nous étions en déficit », expose Franck Duboeuf, à la tête de la maison fondée par son père : Georges Duboeuf.
Le résultat est bien perceptible dans le verre : en dégustation, les beaujolais nouveaux 2015 de la maison ont tous en commun une très grande générosité, la concentration et un caractère chaleureux marqué en finale.
Les données chiffrées du millésime confirment ce caractère exceptionnel. A commencer par des rendements divisés par deux (parfois davantage), 30 hectolitres par hectare, par rapport à la moyenne. Pas davantage qu’un grand cru de Bourgogne ou de Bordeaux… « Les raisins ? On aurait dit des myrtilles », se souvient le chef de cave de la maison. Les degrés d’alcool aussi affichent des valeurs jamais vues : tous au-dessus de 13°.
« Les consommateurs devraient être surpris par la richesse des vins », prédit Franck Duboeuf. Plus que probable effectivement ! Les beaujolais nouveaux 2015 devraient même pouvoir se garder sans risque jusqu’au troisième jeudi de novembre de l’année prochaine. Date traditionnelle de l’arrivée du beaujolais nouveau…
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