Vendredi 22 Novembre 2024
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19.11.2015
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Jeudi 19 novembre, c’est l’arrivée du Beaujolais Nouveau sur toutes les tables de France – et du monde entier. Un événement annuel qui prend une dimension toute particulière cette année, avec un millésime 2015 qui s’est révélé très qualitatif en Beaujolais.
Comme chaque année le troisième jeudi de novembre, le Beaujolais Nouveau est arrivé. Ou plutôt « Les Beaujolais Nouveaux », si l’on en croit la campagne de communication mise en place par l’interprofession des vins du Beaujolais et le site web mis en ligne pour l’occasion, www.lesbeaujolaisnouveaux.com. On met d’ailleurs le Beaujolais Nouveau au pluriel car deux AOC sont productrices : les Beaujolais et Beaujolais Villages. Elles couvrent près de 10 000 hectares de vignes et donnent naissance non pas à des vins aux profils différents selon les vignerons et les terroirs, mais aussi à des vins de couleurs distinctes, puisque le Beaujolais Nouveau Rosé a été lancé en 2006.
Le Beaujolais Nouveau, c’est une institution et un énorme succès commercial : sa production est passée de 15 000 hl (à peine 2 millions de bouteilles) dans les années 1950, à 210 000 hl (28 millions de bouteille) en moyenne aujourd’hui. En 2015, les volumes seront à scruter de près, car ce millésime marqué les fortes chaleurs mais surtout la sécheresse du premier semestre 2015 ont entraîné des rendements faibles sur toute la région Beaujolais. La récolte globale 2015 est ainsi estimée à 600 000 hl (contre environ 756 000 hl en 2014).
Une qualité exceptionnelle
Mais il s’agit du seul bémol de ce millésime 2015, qui affiche un profil extrêmement qualitatif. « 2015 sera l’un des plus beaux millésimes de ce début de siècle, avec 2009 à qui il s’apparente en couleur et en structure », vous annonçait-on hier. « Au sortir du pressoir, on avait l’impression d’avoir un coulis de fruits concentré », expliquait ainsi Robert Perroud, président de l’association Terroirs Originels. Cette qualité se retrouve aussi dans le Beaujolais Nouveau, qui du côté de la maison Georges Duboeuf par exemple, affiche un profil dense, puissant avec des arômes de fruits noirs compotés. Du côté d’InterBeaujolais, c’est le même son de cloche : « en bouche, la richesse du millésime 2015 explose, tout en rondeur et en générosité mais sans jamais perdre l’équilibre. Les vins sont extraordinairement riches, opulents, avec une structure tannique solide annonciatrice d’un millésime de garde. Les tanins sont bien présents mais toujours soyeux et empreints d’une grande finesse. En termes de couleur et de structure notamment, 2015 nous rappelle 2009 et pour les plus anciens 1947, deux excellents millésimes, au potentiel de garde avéré ».
Autant dire que c’est l’année où jamais pour se retrouver autour d’une bouteille de Beaujolais Nouveau aujourd’hui et dans les jours qui viennent. D’autant que les opérations se multiplient pour mettre en lumière cette star de novembre.
A Lyon, capitale du Beaujolais, le vin coule déjà à flots depuis hier soir. Comme le rapporte l’AFP, malgré les attentats du week-end dernier, les vignerons ont décidé de maintenir les festivités du Beaujolais Nouveau mercredi soir sur la place des Terreaux. « Le choix de maintenir la fête a été difficile mais il faut continuer à vivre », lançait, un verre à la main, Sébastien Dupré, viticulteur à Saint-Lager (Rhône) et membre des Jeunes Agriculteurs à l’origine de l’événement. « Ça, c’est notre culture, d’être ensemble. Le vin, c’est quelque chose qui se partage », fait de son côté valoir Philippe Marx, directeur commercial d’une coopérative.
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