Samedi 23 Novembre 2024
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14.02.2019
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En moins de vingt ans, la consommation de vin en France, premier pays à lever le coude dans le monde en 2000, a chuté de plus de 20%, selon les statistiques de l’Organisation internationale du vin (OIV).
En moyenne en 2016, chaque Français d’âge adulte a absorbé 51,2 litres de vin, avec ou sans bulles, contre 71,5 litres en 2000, une chute de 28,4%, selon l’OIV. En volume, en 2017, la consommation de la France s’est réduite à 27 millions d’hectolitres de vin contre 34,5 millions en 2000, un recul de 21,7%.
Pendant ce temps, les Etats-Unis sont devenus en 2011 le premier pays consommateur mondial, avec 32,6 millions d’hectolitres de vin en 2017 contre 21,2 millions en 2000 (+53%). Par habitant, la consommation des Américains reste néanmoins très inférieure à celle des Européens : 12,1 litres par an en 2016 contre 43,6 litres pour les Italiens, 28,3 pour les Allemands et 24,1 pour les Espagnols.
Par habitant, le Portugal est en tête du classement mondial, avec 51,4 litres absorbés par tête en 2016, contre 53,2 litres en 2000.
Les statistiques sont calculées en divisant la consommation totale d’un pays par le nombre d’habitants d’âge adulte, et excluent la consommation touristique, précise l’OIV.
« La France est sur une tendance longue de baisse de consommation en volume de toutes les boissons alcoolisées » dit Alexis Capitan, directeur général de l’association Avec modération, soutenue par la profession. « Sur les 50 dernières années, on doit être au moins à 60% de baisse », ajoute-t-il.
Mais « le phénomène de montée en gamme de la consommation de vin observé ces dernières années – moins mais mieux – est toujours d’actualité », selon lui.
En effet, le budget annuel consacré aux achats de boissons alcoolisées reste ferme, à 325,3 euros en 2017, soit 4,8 euros de moins qu’en 2016, mais 24 euros de plus qu’il y a dix ans, selon la société d’études Kantar Worldpanel.
La baisse des volumes de consommation « ne veut pas dire que les Français ne connaissent pas de problème avec l’alcoolisme ou la consommation excessive », met en garde M. Capitan. « Si le ‘binge drinking’ ou alcoolisation ponctuelle importante (API) régresse chez les jeunes, il reste un chiffre stable de 8 à 10% de consommateurs qui ont un problème avec l’alcool et ont des consommations à risque », ajoute-t-il, en rappelant que 30% des accidents de la route sont dus à l’alcool.
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