Vendredi 27 Décembre 2024
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25.02.2013
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Le commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, a invité vendredi à Bordeaux les professionnels viticoles européens à s’accorder sur la définition des « mentions traditionnelles », afin de répondre notamment à la demande des États-Unis d’utiliser la mention « château » sur l’étiquette des bouteilles.
« Je souhaite avoir une analyse d’ensemble sur tous ces termes traditionnels et que la profession viticole européenne travaille sur ces questions pour trouver une définition commune qui puisse être discutée avec nos partenaires extérieurs », a déclaré M. Ciolos à l’issue d’une rencontre avec les acteurs de la filière viticole des vins de Bordeaux.
« Ces termes sont protégés. La question est de savoir dans quelles conditions on les ouvre à d’autres », a souligné M. Ciolos, notant qu’on « demande en retour que nos appellations d’origine soient protégées sur ces autres marchés ».
Il existe dans l’UE de nombreuses mentions traditionnelles protégées, « château », « clos » ou « sur lie » étant les plus connues en France. Au niveau européen, la France, l’Italie et le Luxembourg utilisent la mention « château », mais « avec des définitions qui ne sont pas exactement les mêmes ».
Pour le président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, Georges Haushalter, « il n’est pas question de galvauder la mention « château », mais il s’agira de bien définir cette mention et dans quelles conditions elle pourrait être utilisée par des opérateurs européens ou non ».
« Si des pays non francophones souhaitent profiter de tout le prestige, de toute la garantie de qualité associée à la mention « château », la moindre des choses c’est qu’ils aient la même exigence dans leur production », a-t-il dit, soulignant que « c’est loin d’être le cas partout ».
M. Haushalter a rappelé que la mention château, « inventée à Bordeaux », signifie « utiliser des raisins provenant exclusivement de l’exploitation délimitée par cette dénomination » et « n’a rien à voir avec la bâtisse, cela peut-être une très modeste maison ou un prestigieux château ».
Les États-Unis, dans le cadre d’un accord avec l’Union européenne signé en mars 2006, ont obtenu l’autorisation d’utiliser certaines mentions, dont « château », pour une période transitoire de trois ans aujourd’hui révolue. Ils ont déposé en 2010 une définition associée à leur demande d’obtention de cette mention.
Ainsi, « s’il y a un respect d’une certaine définition », M. Ciolos indique que des propriétés en Californie, par exemple, pourraient se doter un jour elles aussi de la mention « château ».
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