Dimanche 17 Novembre 2024
(Photo Ludovic Decoster, Chpateau Fleur Cardinale, Saint-Emilion)
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Date
13.04.2019
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De Bordeaux à la Champagne, en passant par la Bourgogne, ce week-end est placé sous le signe de l’inquiétude, avec des températures négatives qui ont déjà frappé le vignoble cette nuit et devraient se maintenir au moins jusqu’à lundi.
Dès jeudi, la mise en garde a été lancée : des températures négatives étaient annoncées pour les nuits à venir, et les vignerons allaient devoir être particulièrement vigilants. Après l’épisode dramatique de fin avril 2017, certes plus tardif sur le cycle de la vigne, les viticultrices et viticulteurs revivent donc un début de printemps angoissant en 2019.
La chambre d’agriculture de la Gironde comme la Préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté ont annoncé rapidement des opérations de brûlage.
🔺Des risques de gel sur vignes, vergers et cultures sont annoncés ponctuellement @gironde @VinsdeBordeaux. Au titre de leurs pouvoirs de police, ce sont les maires qui donnent les autorisation des opérations de brûlage. Toutes les infos sur ▶️ https://t.co/uM1ZuHjI37
— Chambre Agriculture 33 (@chambagri33) 11 avril 2019
Risque de #gel ce week-end en #Cote-d'Or : des opérations de brûlage de paille sont susceptibles d’être organisées dans certains vignobles. Restez vigilants face au risque de visibilité dégradée dans les secteurs concernés. pic.twitter.com/ztPaBIgAWJ
— Préfet Bourgogne-Franche-Comté, Préfet Côte-d'Or (@Prefet21_BFC) 12 avril 2019
Cette nuit, dans les vignes du Bordelais, des bougies ont été allumées pour lutter contre les températures qui sont parfois descendues en dessous de 0°C. Dans le Médoc, les secteurs de Lesparre, Moulis, Listrac ont été frappés, comme en atteste cette photo prise sur la page Facebook du château Mayne Lalande. « On en sera plus dans les prochains jours quand les stigmates de brûlure apparaîtront… ou pas » précise le propriétaire Bernard Lartigue.
La nuit a été particulièrement agitée sur la rive droite du vignoble bordelais et dans les Graves, où les températures sont tombées jusqu’à -1°C. Bougies, éoliennes, braseros, appareils « frostguards » et même hélicoptères, tout a été mis en place pour protéger les bourgeons naissants de la morsure du gel. « C’est la guerre ! » a déclaré Marielle Cazaux, directrice du château La Conseillante à Pomerol, mobilisée toute la nuit avec ses équipes pour réchauffer les vignes.
Si pour le moment, la plupart des retours se veulent rassurants et semblent indiquer que l’on n’est pas face à un scénario aussi violent que celui de 2017, la prudence est encore de mise. « Tout le monde est inquiet », a déclaré Christophe Château du CIVB à notre confrère Jean-Pierre Stahl de France 3 Nouvelle Aquitaine. »On est dans l’attente, on ne peut pas savoir juste après le gel, il faut attendre pour connaître les dégâts ». La vigilance est encore de mise au moins pour quelques jours, à Bordeaux, en Bourgogne, mais aussi en Champagne où les températures sont descendues jusqu’à -2°C cette nuit.
-2 degrés. Ils ont eu froid nos petits #bourgeons, il ne semble ne pas y avoir eu d’impact grâce au temps sec mais cette nuit risque d’être pire. #merenature joue avec nos nerfs 🤞#gel #hve #printemps #meunier #vincelles #sueursfroides #growerchampagne #champagne #valleedelamarne pic.twitter.com/QWnT8cPKEp
— Champagne PiotSévill (@PiotSevillano) 13 avril 2019
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