Lundi 23 Décembre 2024
Vincent Bache-Gabrielsen, Château Lilian Ladouys.
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16.01.2016
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2015 était définitivement l’année du château Lilian Ladouys. Vainqueur de la Coupe des Crus Bourgeois, la propriété a également été distinguée dans notre dossier sur les seconds vins l’été dernier (Terre de Vins n°36). Recette d’un succès, à (re)découvrir avec délectation le jeudi 4 février, au Palais de la Bourse de Bordeaux.
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Mais quel est donc le secret de Lilian Ladouys ? « Le travail avant tout » répond humblement Vincent Bache-Gabrielsen, directeur d’exploitation de ce cru bourgeois de Saint-Estèphe. Lauréat en juin dernier de la Coupe des Crus Bourgeois avec son millésime 2012, la propriété a aussi obtenu l’excellente note de 16, 2/20 dans notre dossier sur les seconds vins cet été. Elle sera présente à Saint-Estèphe Tasting, événement organisé par « Terre de Vins » au Grand Foyer du Palais de la Bourse de Bordeaux le 4 février prochain, de 18h à 21h. Elle fera déguster au public bordelais les millésimes 2012 et 2013 de son premier vin, le « Château Lilian Ladouys », ainsi que son second vin, « la Devise de Lilian » 2013.
Acquis en 2008 par l’homme d’affaires Jacky Lorenzetti (également propriétaire du château Pédesclaux à Pauillac), Lilian Ladouys a entamé depuis cette date une « petite révolution ». La renaissance de la propriété a débuté avec un travail de fond au vignoble. Réorganisation du parcellaire, arrachage et replantation de vignes ont façonné la physionomie actuelle du vignoble de 45 hectares, planté à 62% en merlot, 33% en cabernet sauvignon, 3% en petit verdot et 2% en cabernet franc. Une réflexion d’ensemble a aussi été menée quant aux dates de récolte, à l’extraction, à la vinification et l’élevage. L’enjeu de ce travail de grande ampleur? « Faire ressortir la puissance et la structure tannique importantes amenées par les terroirs de Saint-Estèphe, sans qu’elles soient agressives » explique Vincent Bache-Gabrielsen. Et ce pour « se repositionner parmi les meilleurs crus de l’appellation. »
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Vins de plaisir
Les vins de la propriété se veulent une parfaite alliance de la puissance et de la gourmandise, grâce à leur belle trame tannique et aromatique. « Il s’agit de donner du plaisir au dégustateur, y compris s’il ouvre une bouteille au bout de trois-quatre ans seulement » explique Vincent Bache-Gabrielsen. Mais n’allez pas penser pour autant que ces crus n’ont pas plus à offrir. Dotés d’une « jolie densité », ils peuvent afficher un potentiel de garde d’une vingtaine d’années, voire plus pour les grands millésimes. Et ce, à un prix de l’ordre de 15 à 20 €. Bon rapport qualité-prix ? Indéniablement selon le directeur d’exploitation. Pour lui, « c’est un vin d’une belle appellation, avec un certain prestige, une approche pointue, un travail fin et piloté, un coût de revient non-négligeable… Ce prix est loin d’être volé ! »
Jouer groupé
Brillant mais pas individualiste, le château est fier de porter les couleurs de l’appellation aux côtés des autres propriétés. « A Saint-Estèphe, la synergie est très forte. Le syndicat arrive à impulser une belle dynamique, dans une bonne ambiance familiale, constate Vincent Bache-Gabrielsen. Elle entraîne toutes les propriétés dans son sillage, notamment sur des manifestations groupées, comme Saint-Estèphe Tasting. » Lors de cette manifestation d’exception, le dégustateur pourra cheminer à la découverte de la quarantaine de propriétés présentes, du cru classé au non-classé, en passant par le cru bourgeois ou le cru artisan. « C’est important d’amener cette diversité d’image au consommateur. Il peut goûter en un seul lieu une grande gamme de vins, avec des profils très différents, reflets de la diversité des terroirs de Saint-Estèphe. Nous avons à chaque fois un super retour, les gens sont passionnés » se réjouit-il.
Les recommandations de Vincent Bache-Gabrielsen pour appréhender cette troisième édition de Saint-Estèphe Tasting ? « Préparer un peu son palais en commençant par quelques seconds vins, jeunes, plus souples, avenants et faciles d’accès. Puis entrer dans la dégustation des premiers, plus puissants, structurés et éventuellement plus évolués en âge. Et finir sur le grand millésime du plus grand cru classé, celui qui vous fait rêver. » Rendez-vous le 4 février, donc.
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