Samedi 23 Novembre 2024
(photos : Pauline Gonnet)
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Date
30.08.2017
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Toutes les régions viticoles ont pour dénominateur commun d’être de belles régions, pas seulement pour les amateurs de vins.
Les paysages souvent vallonnés, l’harmonie qui se dégage des vignes s’étendant parfois à perte de vue et les camaïeux qui les teintent une fois l’automne venu sont autant d’attraits pour un large public de touristes.
La France reste en tête des destinations œnotouristiques mondiales, et 7,6 % des visiteurs (à l’échelle nationale) ont (re)découvert le Beaujolais en 2016.
Le Beaujolais fait en effet partie de ces régions qui ont beaucoup à offrir à ceux qui s’y attardent.
Entre Lyon et la Bourgogne, il s’étire sur une soixantaine de kilomètres, offrant une diversité de paysages assez remarquable pour un territoire de cette taille.
Par ailleurs, les domaines sont encore largement accessibles, et la diversité du gamay s’accorde à la diversité des paysages : 140 km de route des vins permettent de découvrir la majeure partie de ces paysages, alternant collines aux allures toscanes émaillées de châteaux et demeures en pierres dorées, collines recouvertes de vignes mais aussi forêts de sapins au nord-ouest dans le « Beaujolais vert », à ne pas manquer si vous êtes fan de randonnées, de campagne intacte et de baignades lacustres.
Un guide pour tous les publics
Lonely Planet ne s’y est pas trompé et a consacré un guide exclusivement au Beaujolais, paru en juin de cette année : c’est la première fois qu’un vignoble constitue la porte d’entrée d’un guide touristique.
« Le Beaujolais en quelques jours » brosse le portrait d’un terroir aux milles facettes, et s’adresse à tous les publics de touristes : les œnotouristes, en progression constante dans la région, comme les familles, les sportifs, les amoureux de la nature ou les amateurs d’art : la richesse du Beaujolais est telle que chacun peut y puiser son bonheur.
Un chapitre entier est dédié aux amateurs de gamay, « de villages en crus », mêlant itinéraires touristiques et découvertes des dix crus et de leurs « climats » particuliers, passant par des lieux emblématiques du paysage comme de l’identité viticole, comme la chapelle de La Madone à Fleurie, permettant d’admirer le paysage beaujolais et de repérer l’étendue de ce cru, ou encore l’arbre solitaire au somme de la Côte de Py, célèbre climat de Morgon, ainsi que le moulin à vent ayant donné son nom à l’appellation, et bien d’autres.
La pierre angulaire de la région en matière d’œnotourisme se situe à Romanèche-Thorins, où Georges Duboeuf, négociant-éleveur que l’on ne présente plus, au point qu’il est parfois surnommé le roi ou le pape du beaujolais, a ouvert en 1993 le Hameau du vin, entièrement dédié à l’art de la culture de la vigne ainsi qu’à la vinification et l’histoire du vin. La déclinaison des savoirs, adaptés aux adultes comme aux enfants, en fait un lieu à ne pas manquer, notamment le « Ciné’Up », où vous survolerez le paysage beaujolais en mouvement au moyen de nacelles interactives suivant le vol des abeilles. Et pour les amoureux de la maison, un détour par la boutique et/ou par le restaurant, pour profiter de la verve de Fabrice, le sommelier, s’impose.
Un large choix de tables
Les amateurs de gastronomie et vins en direct de chez le producteur auront un choix de qualité parmi les tables de la région, grâce à des adresses accessibles présentes sur tout le territoire, mais aussi les étoilés Michelin comme le 1217, au sein du château de Bagnols, l’Auberge de Clochermerle à Vaux-en-Beaujolais, Guy Lassausaie à Chasselay, « Au 14 février » à Saint-Amour face à l’Auberge du Paradis, ou encore La Table de Chaintré et Jean Brouilly à Tarare.
Et pourquoi ne pas s’offrir une vie de château le temps d’une ou plusieurs nuits, dans les nombreuses bâtisses historiques converties en hôtels : retour à l’époque médiévale ou plongeon dans le luxe moderne au château de Bagnols, havre de paix au château de Pizay, quiétude campagnarde au château de Briante, et bien d’autres.
Les domaines viticoles proposant des chambres d’hôtes ne sont pas en reste, et proposent ainsi une immersion totale dans les vignes.
Pour une visite-dégustation, le sésame de la visite domaniale se concentre sur le site ruedesvignerons.com/fr, où il est possible de trouver le domaine qui vous inspire et de réserver directement une séance de découverte des vins.
L’œnotourisme beaujolais est en pleine expansion, et certains vignerons ont su saisir l’opportunité qu’il représente afin de développer la notoriété de leurs vins. La tendance est forte et cohérente avec la montée en puissance d’un attrait évident pour le vin depuis quelques années, à l’image de la naissance de nombreux bars à vins un peu partout, ou du succès des cours d’œnologie.
Le château des Vergers, à Lantignié, a par exemple bénéficié de cette tendance, combinée à la proximité de Lyon, et su s’organiser pour accueillir des enterrements de vie de jeune fille/garçon, ou encore des dégustations accompagnées d’une visite des vignes (sur réservation). Le public est de plus en plus jeune, et de plus en plus nombreux.
Cet automne, lorsque les vignes se couvrent d’or et de bronze, le « Fascinant week-end, Vignobles et Découvertes » sera une occasion idéale pour parcourir le Beaujolais. Balades par thématique, dégustations avec les vignerons partenaires : un programme riche est prévu entre les 19 et 22 octobre 2017, pour tous les amateurs d’évasion œonologiques.
En partant, ou en revenant, n’oubliez pas de visiter Villefranche-sur-Saône, qui n’est pas seulement la ville de naissance de Benjamin Biolay, mais également un repère culturel un peu trop dans l’ombre de Lyon. Elle abrite en son sein de belles demeures renaissance, ainsi que le musée Paul Dini, dont les amateurs d’art feront un festin.
Histoire, nature, paysages magnifiques, balades œnologiques, sport, dégustations, gastronomie, culture, détente : le Beaujolais n’attend plus que vous.
Guide Lonely Planet : « Le Beaujolais en quelques jours »
8,99 €
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