Samedi 23 Novembre 2024
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29.09.2014
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C’est à Bordeaux que le constructeur automobile britannique McLaren a choisi de présenter son nouveau modèle, la 650S, à la presse européenne. Plus précisément dans les locaux de la maison de négoce Cordier Mestrezat – avec laquelle elle partage, outre un actionnaire commun, une certaine idée du luxe.
Ancrer les grands vins de Bordeaux dans le monde du luxe, les placer sur un pied d’égalité avec les autres prestigieux ambassadeurs du savoir-faire français (haute couture, haute joaillerie, maroquinerie d’exception…) qui font rêver le monde entier : c’est la stratégie développée depuis plusieurs années par la maison de négoce Cordier Mestrezat. Cette institution bordelaise, qui fêtera prochainement son bicentenaire (Mestrezat a été fondée en 1815, Cordier en 1886, et les deux entités ont fusionné en 2000), est présente dans 135 pays et réalise 70% de son chiffre d’affaires à l’export – en grande partie sur des marchés « historiques » européens comme la Belgique, le Royaume-Uni, la Suisse. Bien qu’ayant délocalisé la majeure partie de ses unités de stockage hors de Bordeaux, elle a conservé ses bureaux à proximité de Bacalan, dans les anciennes écuries de Napoléon III.
Tradition et innovation
Cordier Mestrezat, c’est donc une certaine idée de la tradition, de l’histoire du négoce bordelais. Mais c’est aussi une certaine idée de l’innovation, comme le souligne David Bolzan, Directeur Général depuis 2006. « Dès le XIXème siècle, Cordier a su afficher sa différence. C’est Désiré Cordier qui a eu l’idée de mettre son nom sur les bouteilles des châteaux dont il se portait propriétaire, de mettre les vins dans un contenant de même forme – en un mot, de créer une marque ».
Perpétuant cette stratégie d’innovation, David Bolzan a pris le parti de placer Cordier Mestrezat sur le terrain de l’exclusif, voire du luxe. En créant des gammes de vin au positionnement subtilement « vintage », comme Club Elite ou Collection Époque. En lançant la 4Box®, caisse de quatre bouteilles déclinée en matières nobles (bois, façon cuir, laquée, vernis…) En allant encore plus loin avec des pièces d’exception, réalisées en édition ultra-limitée par des artisans bordelais, comme Cordier Mareuil4Box®, Cordier Python4Box®, Cordier Royal4Box®, Cordier Golden4Box® et Cordier Golden4Box 1893, L’Unique® (à titre d’exemple, cette dernière, dont nous parlions ici, coûte la bagatelle de 250 000 € HT). Et les possibilités semblent sans limite lorsqu’il s’agit de permettre aux clients les plus « VIP » de Cordier la possibilité d’offrir à leurs grands crus le plus magnifique des écrins…
« Notre idée est d’être différents avec des produits connus, précise David Bolzan. En privilégiant de grands formats, en jouant sur la forme des bouteilles, des caisses, des malles, en mettant en avant l’artisanat, le sur-mesure. Mais surtout en allant vers l’exceptionnel. Les leaders doivent assumer leur statut. Bordeaux doit assumer son statut de leader dans le monde du vin, et Cordier doit assumer d’être leader dans l’innovation. Tout comme nous devons toujours progresser techniquement, dans la qualité des vins, nous devons avancer aussi en prestige. Cela tire toute la filière vers le haut ».
Une voiture de rêve dans les vignes
Une fois cela exposé, l’on comprend mieux pourquoi la maison Cordier Mestrezat a accueilli, pendant deux semaines, une cinquantaine de médias européens venus découvrir… le nouveau modèle de la firme automobile britannique McLaren. Le lien entre l’univers des grands crus et celui des voitures de sport ne saute pas forcément aux yeux. Mais outre le fait d’avoir un actionnaire en commun, McLaren et Cordier Mestrezat partagent « une certaine idée du luxe, de l’exception, du sur-mesure ». Et lorsqu’on voit le soin apporté par les ingénieurs et designers de McLaren au moindre détail de leur petite dernière, la 650S (un bijou de technologie et de puissance, qui peut atteindre les 330 km/h et dont le prix peut s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros lorsqu’on le « personnalise » à l’envi), on constate que l’on n’est pas éloigné des habillages sur-mesure concoctés par Cordier pour les plus grands crus bordelais.
En guise de « test drive », la presse spécialisée (auto, lifestyle…) pouvait parcourir les routes du vignoble bordelais, à proximité des châteaux les plus renommés (ci-dessus Cos d’Estournel, ci-dessous Cheval Blanc). Un art de vivre résolument haut de gamme, que les deux entreprises se plaisent à cultiver de Londres à Monaco, en passant par Chantilly (Chantilly Arts & Elegance Richard Mille), Genève et, désormais, Bordeaux.
M.D.
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