Dimanche 17 Novembre 2024
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06.09.2016
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Le centre vinicole Champagne Nicolas Feuillatte a initié sa mue et affirme désormais son image de coopérative de qualité souhaitant incarner un « luxe émotionnel » pour ses clients.
Parfois considérée comme une belle endormie, la coopérative champenoise Nicolas Feuillatte a pris la mesure du chemin qui lui restait encore à parcourir pour être perçue à sa juste valeur. Dans un univers de maisons généralement centenaires voire bicentenaires, cette jeune marque créée en 1976 a connu un succès fulgurant. En seulement 40 ans, forte de 4500 apporteurs de raisin, elle est parvenue à s’imposer comme le troisième acteur en volume du marché du Champagne avec près de 11 million de cols vendus en 2015. Un grand nom donc, familier du grand public qui croise régulièrement ses flacons en grande distribution… Mais contrairement à ses concurrents, Nicolas Feuillatte n’avait jusqu’à présent pas affirmé d’identité forte. L’arrivée de Julie Campos à la direction générale de la structure en 2014 fut, à ce titre, un symbole clair de la volonté de changement de cap. Celle qui fut à l’origine du formidable développement de la cave de Tain s’est attelée à ce projet avec passion. Avec, dans un premier temps, la définition des valeurs propres à Nicolas Feuillatte : l’audace et le luxe émotionnel. Une notion que Julie Campos définit comme « un luxe lié à l’expérience et au plaisir, à l’opposé d’un luxe statutaire, du paraître ».
Un positionnement parfaitement intelligible au regard du concept que lance la marque en cette rentrée 2016 en association avec le vendeur en ligne Champmarket : « l’expérience trilogie Palmes d’or ». Un concept simple : permettre à des groupes de particuliers de 10 personnes d’accueillir, chez eux, un chef affilié au réseau la belle assiette. Celui-ci concoctera un repas gastronomique en parfaite harmonie avec les trois magnums (1998, 1999 et 2000) de la cuvée phare Palmes d’or inclus dans l’offre. Un très grand moment de partage, en toute intimité, pour un prix de 1500 € tout compris (la vaisselle également) disponible dès fin septembre à Paris, Lille, Lyon, Nice et Bordeaux.
De belles réussites
Les chanceux qui pourront participer à un événement « trilogie Palmes d’or » auront l’occasion de déguster trois grandes bouteilles, des champagnes d’une belle fraîcheur, avec une mention spéciale pour le 1999 dont le crémeux en bouche offre un plaisir de dégustation évident. Les autres se consoleront en explorant la gamme Nicolas Feuillatte où de belles bouteilles s’affichent à des prix plus raisonnables. Parmi les nouvelles cuvées tout juste mises sur le marché, citons le brut millésimé 2008 (30 €) et la cuvée spéciale millésime 2008 (33 €). Deux grandes réussites sur un millésime frais très élégant. La première, à la base de pinot noir, surprend avec sa matière imposante qui s’ouvre sur des arômes d’écorces d’agrumes et dévoile ensuite en bouche des notes florales étonnantes. La seconde s’avère diamétralement opposée avec une structure aérienne marquée par des chardonnays délicats. Un champagne à la tension idéale pour jouer les caméléons sur l’ensemble d’un repas. Parfaitement dans l’ère du temps, Nicolas Feuillatte propose aussi des cuvées rosées, certes, mais avec une véritable personnalité. A cet égard, la cuvée Palmes d’or rosé Vintage 2006 (110 €), un rosé de saignée issu des vignobles des Riceys et de Bouzy, impose sans complexe un nez de fraise compotée et une bouche charnue, vineuse à la longueur délicieuse. De l’audace chez Nicolas Feuillatte ? Oui, avant tout dans la bouteille.
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