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Un observatoire des cépages résistants pour lutter contre des maladies de la vigne

Auteur

AFP

Date

10.01.2017

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L’Observatoire national du déploiement des cépages résistants (OsCaR) étudie et surveille, pour sa première année de fonctionnement, les parcelles plantées avec des vignes résistantes à l’oïdium et au mildiou, afin de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, a-t-on appris lundi auprès de l’Inra.

« L’objectif est de s’appuyer sur les initiatives des viticulteurs qui vont planter pour expérimenter eux-mêmes des cépages résistants, d’essayer de fédérer les initiatives pour constituer un vrai réseau national en ayant trois objectifs qui peuvent servir à la recherche, à la surveillance et comme outil de développement », a indiqué à l’AFP Laurent Delière, ingénieur en charge de l’Observatoire à Bordeaux.

Cet Observatoire, issu d’un partenariat entre l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), basé au Grau-du-Roi (Gard), entend ainsi « surveiller la durabilité des résistances aux maladies, voir comment ces variétés se comportent en condition de production et partager les expériences des viticulteurs », a-t-il précisé, soulignant que ces derniers étaient « au cœur du dispositif ».

« Aujourd’hui il n’y a pas de variétés résistantes, on est à une période intéressante pour suivre ces premiers déploiements », a précisé cet ingénieur de recherche à l’Inra.

Une quinzaine de parcelles ont ainsi été plantées en Languedoc-Roussillon et en Nouvelle-Aquitaine avec des cépages étrangers (Allemagne, Suisse et Italie) et ceux cultivés par l’Inra à Bordeaux à titre expérimental. L’Observatoire entend surveiller dans les prochaines années cinquante à cent parcelles sur le territoire français afin d’avoir des conditions variées.

Pour le suivi des parcelles, il s’appuie sur des organismes régionaux comme les Chambres d’agriculture.

« C’est un outil de plus pour les viticulteurs afin de progresser vers une moindre consommation de produits phytosanitaires« , a estimé Laurent Delière, ajoutant que 80% de ces produits étaient utilisés en France pour lutter contre le mildiou et l’oïdium.