Samedi 28 Décembre 2024
(Photo Archive Sud-Ouest)
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01.09.2016
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La famille d’un viticulteur bordelais mort d’une maladie liée à l’utilisation de pesticides va déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile après que l’enquête a fait l’objet d’un classement sans suite, a-t-on appris jeudi dans un communiqué.
Sa procédure vise à « mettre en lumière toutes les responsabilités: celles des firmes de l’industrie chimique qui ont commercialisé ces produits et celles des services de l’Etat qui les ont homologués », est-il écrit.
La famille de James-Bernard Murat avait déposée plainte contre X en avril 2015 pour « homicide involontaire » devant le pôle de santé publique du TGI de Paris. Une enquête préliminaire avait été ouverte en juillet 2015.
« Le parquet de Paris a prononcé un classement sans suite le 25 mai se retranchant sur une prétendue difficulté à établir un lien entre la maladie et l’utilisation des pesticides« , a déclaré à l’AFP l’avocat François Lafforgue, qui représente la famille du viticulteur.
« Cette plainte avec constitution de partie civile va permettre qu’un juge d’instruction soit désigné pour enquêter, une première dans une affaire d’exposition aux pesticides », a-t-il ajouté.
James-Bernard Murat est mort en décembre 2012 d’un cancer dont le caractère professionnel lié à l’arsénite de sodium avait été reconnu en février 2011.
Il a été exposé pendant 42 ans, de 1958 à 2000, au produit utilisé dans les traitements contre l’esca – une maladie de la vigne due à des champignons parasites- et interdit en France depuis novembre 2001.
« Pourquoi mon père a-t-il été intoxiqué sans jamais être alerté des dangers pour sa santé ? Ce qui (lui) est arrivé est emblématique de centaines d’autres cas », a dit la fille du viticulteur, Valérie Murat.
Selon Me Lafforgue, les produits incriminés étaient fabriqués par les sociétés Aventis, CMPA et Littoral.
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