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Pic Saint-Loup : une fraîcheur mentholée

Auteur

La
rédaction

Date

27.04.2015

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Une soixantaine de producteurs et trois coopératives produisent des Languedoc-Pic Saint-Loup en rouge et rosé entre chênes verts et genévriers, à l’ombre de la falaise blanche de L’Hortus. Des vins épicés mais d’une grande fraicheur.

Ça sent le thym sauvage, le romarin, la garrigue et les genêts. Les chemins qui grimpent entre les cailloux ont comme panorama le pic Saint-Loup et L’Hortus, ce grand plateau calcaire sur les contreforts des Cévennes qui protège le vignoble de la chaleur. Les éboulis marno-calcaires qui régulent l’eau entre les ceps et les larges amplitudes thermiques entre 150 et 300 m d’altitude y donnent de beaux tanins fins et murs. En haut, on plante plutôt des syrahs, primordiales pour l’AOC et qui rentrent souvent dans 80% de l’assemblage. C’est d’ailleurs le cépage le plus replanté. En bas, on trouve plutôt du grenache (souvent 20% des assemblages) qui supporte les températures plus fraîches. Quelques vignerons ont planté du mourvèdre qui mûrit mieux en hauts de côtes exposés au sud et parfois un peu de carignan qui souffre souvent ici d’un climat trop humide et limité à 10%. L’aramon a été arraché depuis longtemps. Les rosés sont élaborés à partir de syrah, grenache, mourvèdre et également du cinsault limité a 20%. Les blancs à majorité roussanne complétée de chardonnay, marsanne, rolle ou viognier sont déclarés en IGP Pays d’Oc ou Val de Montferrand.

Un croissant convoité

Chaque année, de nouveaux producteurs s’installent, surtout des investisseurs, anciens industriels ou héritiers, sur ce terroir en croissant d’une trentaine de kilomètres, au nord de Montpellier. Une soixantaine de vignerons et trois coopératives produisent des Languedoc-Pic Saint Loup, en rouges et rosés depuis 1994; ils devraient passer en appellation Pic Saint-Loup prochainement. Les rouges sont épicés et mentholés aux arômes de garrigue et de fruits rouges, d’olives noires et de tapenade, les rosés en général vineux et acidulés. Arrivent sur le marché les 2014 en rosés et les 2013 en rouges, un millésime a la fois sur la puissance et la fraîcheur.

Sélection à l’ombre de l’Hortus :

Rosés

Domaine Ermitage 2014 (11, 50 €)
30% grenache, 30% Syrah, 30% mourvèdre, 10% cinsault. Des arômes de cerise à l’eau de vie très élégants. Avec une salade d’été ou une ratatouille.

Domaine Clavel cuvée Mescladis 2014 (7 €) en bio. 60% syrah, 20% grenache, 20% mourvèdre en presse directe. Des arômes d’agrumes, de fruits rouges et d’oranges, à la fois fruité et floral. A l’apéritif ou sur un curry de poulet.

Domaine Villeneuve 2014 (prix nc).
50% mourvèdre, 25% syrah, 25% grenache. Arômes de fruits rouges acidulés et kirsch. Sur des brochettes d’agneau.

Rouges

Domaine Mirabel 2013 (bio non certifié 11 €). 55% syrah, 30% mourvèdre, grenache, et cinsault. Un vin de garde après 18 mois en barriques. Arômes de menthol et de garrigue. Sur une côte de bœuf grillée.

Château du Lancyre vieilles vignes 2013 (10 €). 65% syrah, 35% grenache. Arômes de fruits rouges très murs, thym, menthol et tapenade. Avec un gibier ou un poulet basquaise.

Mas Foulaquier 2013 (15 €) en bio et biodynamie, sans sulfites. 50% syrah, 50% grenache. Arômes de fruits noirs gourmands, très fruité. Avec un couscous.

Bergerie du Capucin Dame Jeanne 2013 (12 €). Grenache, syrah, mourvèdre. Arômes mentholés, tanins fins et harmonieux. Avec une viande blanche ou un gâteau au chocolat.

Chemin des rêves cuvee Abracadabra (9 €).
Syrah, grenache, mourvèdre. Arômes de fruits noirs et kirsch plutôt flatteurs, bien épicé. Avec une volaille aux herbes ou un saint-Marcellin.

Mortiès 2013 (13 €). 55% syrah, 35% grenache, 10% mourvèdre. Arômes de cassis, framboise et épices. Des tanins très présents de par le mourvèdre passé en fûts. Avec un bœuf bourguignon.

Mas de l’Oncle 2013 (11, 50 €). 60% syrah, 40% grenache. Des arômes de fruits noirs et olives, épicé et poivré, des tanins serrés . Sur des magrets de canard aux figues ou un agneau au four.

Les Grandes Costes 2013 (20 €). 80% Syrah, 15% grenache, 5% cinsault. Vin de garde élevé 24 mois en fûts de chêne. Arômes de violette, cassis, framboise, un peu fumé, aux tanins denses. Sur des charcuteries ou une daube de sanglier.

Mas de Farjou 2013 (11 €). 70% syrah, 20% grenache. Arômes de mûres, cerises, réglisse et menthol. Très soyeux. Avec une piperade ou un carré d’agneau

Texte et Photos Frédérique Hermine

Pour découvrir l’appellation, les Vignes Buissonnières le deuxième week-end de juin. 5 à 6 km de marche avec 6 haltes gourmandes mitonnées par un chef et les vins à découvrir en présence des producteurs. www.pic-saint-loup.com

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