Dimanche 24 Novembre 2024
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06.10.2017
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L’AOC Languedoc, représentant 6.000 vignerons dans quatre départements, s’est engagée dans un processus de viticulture raisonnée en partenariat avec l’Agence de l’Eau, une première en France selon les acteurs de ce projet présenté vendredi.
« La problématique principale, ce sont les herbicides que l’on retrouve dans l’eau », a souligné Jean-Benoît Cavalier, président du syndicat de l’AOC Languedoc lors d’une conférence de presse à Montpellier. « Il faut des solutions rapides ».
« Il nous faut tous changer nos pratiques culturales », explique-t-il. « Nous n’avons plus le choix si nous voulons assurer la pérennité de notre vignoble, contribuer à la valorisation économique de notre appellation et consolider la confiance du grand public à l’égard de nos vins ».
« On peut permettre aux viticulteurs de gagner leur vie, tout en étant respectueux sur le plan de l’environnement », relève Laurent Roy, directeur général de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, qui salue « la dynamique collective » impulsée par l’AOC Languedoc. « Ça peut même être un facteur de démarcation positif pour la production viticole », ajoute-t-il.
L’objectif est de modifier le cahier des charges de l’AOC Languedoc d’ici trois ans pour y inclure des données agro-environnementales.
C’est la première fois en France qu’une AOC de cette taille s’engage dans ce type de processus, assurent les participants au projet, né pour prendre en compte à la fois l’évolution du climat, la raréfaction des ressources en eau ou encore les exigences des consommateurs et de certains viticulteurs en matière de santé.
Le syndicat vient de remporter un appel à projet européen doté de 300.000 euros pour mener à bien ce projet qui s’inspirera de viticulteurs ayant déjà fait le choix de pratiques raisonnées ou biologiques.
L’AOC Languedoc est présente dans quatre départements – Gard, Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales – et sur 531 communes.
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