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Pour partager l’art

Auteur

La
rédaction

Date

18.10.2011

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Figure de la viticulture, Bernard Magrez lance son institut. Expositions, concerts, résidences en perspective.

«C’est une idée neuve en France : un projet pluridisciplinaire capable d’organiser des expositions ou des concerts, mais aussi des résidences d’artistes. » Bien qu’ayant déjà dirigé plusieurs institutions culturelles avant de devenir commissaire de nombreuses expositions, Ashok Adicéam n’a pas hésité quand Bernard Magrez lui a proposé de prendre la tête de son institut. Celui-ci est ouvert au public à partir d’aujourd’hui.

Ce projet, Bernard Magrez l’avait à l’esprit depuis longtemps. Collectionneur d’art, celui qui est propriétaire d’une quarantaine de vignobles à travers le monde, dont le prestigieux château Pape Clément à Pessac, dit vouloir donner à des artistes la chance dont il a lui-même bénéficié dans sa carrière. Ce, sous la forme d’un fonds de dotation, comparable à la Fondation Solomon Guggenheim.

Quatre sites

Doté d’un budget annuel oscillant entre 1, 3 et 1, 8 million d’euros, l’Institut Bernard Magrez répartit ses actions sur quatre sites. Au cœur du dispositif, l’hôtel Labottière, à Bordeaux, recevra entre deux et trois expositions d’art contemporain par an (la première, « L’étoffe du temps », se tiendra jusqu’au 14 janvier 2012, avec des œuvres signées notamment Picasso, Giacometti, Huang Yong Ping, Kiefer). Des artistes en début de carrière y seront aussi accueillis pour des résidences de travail allant de six à douze mois, envisagées comme des tremplins.
À Saint-Christophe-des-Bardes, en appellation Saint-Émilion, le château Fombrauge est, lui, dédié à la musique classique, tandis que le château La Tour Carnet, à Saint-Laurent-Médoc, ancienne propriété de Montaigne, accueillera chaque année un prix littéraire et un cabinet d’écriture. Des colloques et des rencontres avec des figures des mondes culturel et économique sont prévus au château Pape Clément.
Mais c’est l’art contemporain qui reste au cœur du projet, avec l’ambition de le rendre accessible au plus grand nombre. L’entrée à l’hôtel Labottière est ainsi gratuite pour une grande partie du public et les tarifs ne dépassent pas 6 euros.

PHOTO : Marion LEFEBVRE

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