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Pour un contrôle des droits de plantation jusqu’en 2030

Auteur

La
rédaction

Date

24.04.2013

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Les producteurs de vins et d’alcools AOC ont réclamé mardi à Reims, à l’occasion de leur congrès annuel, un encadrement des droits de plantation du vignoble jusqu’en 2030, selon eux « indispensable pour préserver l’équilibre et la qualité de la filière vini-viticole ».

« Après trois ans de bataille, la Commission européenne a renoncé en décembre dernier à supprimer le système d’autorisation pour réguler les vignobles jusqu’en 2024, mais c’est encore insuffisant », a expliqué Bernard Farges, le président de la confédération nationale des vins et eaux-de-vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlée (Cnaoc).

« Avant le vote final en juin de la PAC (politique agricole commune de l’Union européenne, NDLR), nous demandons le maintien jusqu’en 2030 de cette régulation indispensable pour préserver l’équilibre et la qualité de la filière vini-viticole », a-t-il poursuivi.

Selon lui, l’augmentation des surfaces viticoles de 2 à 2, 5% par an préconisée par la Commission représente également un danger de « fort déséquilibre du marché qui pourrait entraîner un effondrement des prix ».

« Les vins de Bordeaux et le Cognac ont subi une crise terrible à cause d’une trop forte augmentation des surfaces dans les années 2000, il faut se limiter à 1% par an », a plaidé M. Farges.

En 2012, l’ensemble de la filière a enregistré une baisse des volumes de l’ordre de 25% par rapport à 2011 après une années qui a connu « tous les aléas climatiques possibles », selon Philippe Pellaton, le secrétaire général de la Cnaoc.

« Le Beaujolais a particulièrement été touché par les épisodes de fort gel ou de grêle avec une vendange en baisse de 40% par rapport à 2011″, a-t-il précisé.

Selon lui, l’été chaud et sec a permis néanmoins une vendange de grande qualité en France. « L’impact de 2012 va se ressentir probablement pendant quelques années et l’ensemble de la filière devra puiser dans les stocks pour passer cette période en attendant une bonne récolte », a estimé M. Pellaton.