Accueil [PRIMEURS] Denis Dubourdieu : en 2015, il fallait « éviter de faire cuire les merlots »

[PRIMEURS] Denis Dubourdieu : en 2015, il fallait « éviter de faire cuire les merlots »

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

08.04.2016

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Pour l’éminent scientifique, consultant et propriétaire dans le Bordelais , toutes les conditions nécessaires au succès de ce millésime étaient réunies, à condition de vendanger à maturité optimale.

Le secret pour réussir ce 2015 en rouge ? Avoir su récolter à juste maturité. Sous sa casquette de multipropriétaire (châteaux Reynon, Haura, Cantegril, Doisy-Daëne, Clos Floridène) comme de consultant, Denis Dubourdieu met en garde : « Il faut surtout être très vigilant sur les merlots. Il y a une date limite à ne pas dépasser au risque d’avoir ce dont j’ai horreur, le goût de pruneau dans le merlot, quelque chose de ‘rata-cuit’ ! »
Un constat particulièrement vrai au château Reynon, « grand terroir à merlots » qu’il surnomme volontiers « le Pomerol des Côtes ». Ce cépage y représente 70% des 21 hectares plantés en rouge, le reste se répartissant à égalité entre cabernet sauvignon et petit verdot, pour produire deux cuvées rouges en AOC Cadillac Côtes-de-Bordeaux, dominées par le merlot. Le résultat en respectant ce précepte ? « Des vins aromatiques et frais ». Le consultant conclut néanmoins en tempérant ses propos : « un œnologue pourrait vous donner une autre réponse. Le goût n’est pas universel. Mais pour avoir essayé toutes les solutions, je suis convaincu que c’est la meilleure. »