Mardi 24 Décembre 2024
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08.04.2013
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Selon Bernard Burtschy, journaliste dégustateur du Figaro et grand connaisseur du monde du vin, deux facteurs contradictoires font que ce millésime 2012 est inégal.
A. « La sécheresse a fait que les terroirs qui sont mal régulés ont souffert »
B. « Il a plu après la sécheresse. Cette sécheresse a bloqué la véraison de certains cépages, ce qui a produit de l’hétérogénéité. Ensuite il a plu pendant les vendanges à partir du 6 octobre et beaucoup plus à partir du 14. Ceux qui ramassaient le raisin tardivement et produisaient des vins opulents ont attendu. On a des vins qui manquent de concentration. Quand on ramasse tard, on gagne quatre fois sur cinq mais on perd une fois sur cinq… »
En clair, selon Bernard Burtschy, ceux qui s’en sortent « sont ceux qui ont travaillé la vigne. C’est un millésime moral. » Comprenez : ceux qui ont travaillé sont récompensés. Deux écueils selon lui frappent ce millésime : « on retrouve un peu de verdeur sur les cabernets » et pour « les merlots, l’écueil est la dilution ».
Globalement, malgré une météo compliquée, « les gens s’en sont bien sortis, estime Bernard Burtschy, même si certains vins manquent de concentration. Tous les vins ont de la couleur mais derrière, c’est parfois un peu mince ».
Trois coups de cœur de Bernard Burtschy
Confidence de Bernard Burtschy à « Terre de vins » : sur la rive droite, il a adoré en primeurs Petrus et L’Eglise-Clinet. « Les terroirs froids ont résisté à la sécheresse, précise t-il. Petrus fait un millésime magnifique ». En Médoc, son coup de cœur va à Duhart-Milon (Pauillac).
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