Lundi 23 Décembre 2024
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11.02.2014
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En déplacement à Cahors il y a quelques jours, l’ancien Premier ministre François Fillo a pris la parole pour partager sa vision du vin, qu’il défend « en tant que produit identitaire et économique ».
La prise de parole des responsables politiques français en faveur du vin est suffisamment rare pour que cette petite intervention, qui date d’il y a quelques jours, soit soulignée.
Cinq mois après le lancement par Vin & Société de l’opération « Ce qui va vraiment saouler les Français », qui appelle à une mobilisation de toute la filière pour prévenir une stigmatisation du vin par les pouvoirs public au prétexte de la lutte contre les dangers de l’alcoolisme (opération soutenue par de nombreuses personnalités sportives, artistiques, médiatiques…), quelques responsables français commencent timidement à prendre la défense du vin, deuxième pôle d’exportation français – voir la proposition de loi du sénateur Roland Courteau visant à différencier le vin des autres boissons alcoolisées.
Dernier en date : l’ancien Premier ministre François Fillon, qui après François Hollande (2011) et Stéphane Le Foll (2013), s’est rendu à la Villa Cahors Malbec le vendredi 7 février 2014 pour faire part de sa vision du vin en tant que produit identitaire et économique. Voici ses déclarations :
« Pour moi, le vin est un élément constitutif de notre identité nationale et c’est deuxièmement un élément de production de richesses considérables pour un pays, qui a occupé pendant longtemps les premières places dans le monde, qui a été un peu bousculé ces dernières années parce qu’il s’était peut-être un peu endormi sur ses lauriers, et qui a avec la viticulture un gisement de productions, un gisement de richesses, un gisement d’emplois, un gisement d’exportations, un gisement pour le rayonnement économique qui est considérable. Il faut défendre ses deux atouts, l’aspect culturel, l’aspect identitaire et puis l’industrie, la production de richesses qui est absolument fondamentale dans un pays qui par ailleurs a bien des difficultés économiques ».
« Sur la question de la modération, sur la question de la publicité, je pense qu’il faut qu’on trouve un bon équilibre et pour le moment on ne l’a pas trouvé parce que nous avons toujours été dans une démarche de protection, de protection de la santé, de protection de nos concitoyens, qui est naturelle, mais on a sans doute été trop loin dans cette démarche de protection. Benjamin Constant disait au fond ce qu’on demande à l’Etat c’est qu’il soit juste mais qu’il nous laisse être heureux nous-mêmes. Je veux dire qu’il n’empiète pas sur tous les aspects de notre vie privée et on est sûrement allé trop loin dans ce domaine (…) Et donc il faut revoir ces règles en ayant à l’esprit de préserver la santé de nos concitoyens mais en même temps de défendre et de promouvoir un produit qui est sain, qui est constitutif de notre identité et qui est un vrai espoir pour notre développement économique ».
Photo : SYLVAIN THOMAS / AFP
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