Lundi 23 Décembre 2024
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18.07.2014
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L’interprofession champenoise vient de s’accorder sur les rendements 2014, sur un niveau moyen correspondant bien aux ventes. Au vignoble, la vendange s’annonce très belle.
La messe est dite. Comme chaque année fin juillet en Champagne, l’Union des Maisons de Champagne (négoce) et le Syndicat Général des Vignerons (vignoble) se sont réunis quasiment en « conclave » au sein du CIVC pour déterminer les rendements 2014.
Spécificité du vignoble champenois, les quantités autorisées à produire chaque vendange sont en effet décidées en fonction du rendement agronomique certes, mais aussi de l’état des stocks et des prévisions de ventes. Un astucieux système de réserve qualitative, bloquée puis débloquée par tranches successives, permet de palier les écarts de production, les variations brutales de cours, et apporte un véritable tampon qualitatif aux vins clairs. Après quelques années un peu mouvementées, qui avaient créé une certaine tension entre les deux familles de l’interprofession, voici que les accords interprofessionnels retrouvent un chemin beaucoup plus consensuel.
Dans ce contexte, vignerons et maisons se sont accordés sur un rendement commercialisable de 10 500 kilos/hectare dont 400 kilos/hectare sortis de la réserve Champagne. Par ailleurs, si les ventes dépassent 307 millions de bouteilles à la fin de l’année, la sortie de la réserve passera à 500 kg/ha. Enfin, une mise en réserve à hauteur de 3 100 kilos/hectare sera possible dans la limite du plafond réglementaire.
A ce jour, le vignoble champenois est très beau et dans un état sanitaire particulièrement satisfaisant en raison d’un printemps chaud et sec ; la pluviosité ayant été nettement déficitaire de mars à juin. De plus, le vignoble a eu la chance de ne pas connaître d’incidents climatiques marquants. Sans événement majeur, la cueillette pourrait commencer dès les premiers jours de septembre.
Les expéditions de Champagne du premier semestre sont en progression de 1% par rapport à la même période de l’année dernière. La situation en France reste fragile tandis que l’Union européenne et surtout les pays tiers poursuivent leur croissance.
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