Vendredi 22 Novembre 2024
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07.06.2014
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Passionnante comme toujours, la Master Class Riedel organisée dans le cadre de Lille Tasting a permis aux visiteurs de participer à un exercice comparatif démontrant l’impact de la forme du verre dans la dégustation de vin. Et s’il n’y avait que pour le vin…
C’est désormais un classique des grands événements « Terre de Vins ». Comme à Bordeaux Tasting en décembre, Riedel, firme familiale bicentenaire dont les verres savamment élaborés font le bonheur des oenophiles du monde entier, animait cet après-midi dans le cadre de Lille Tasting une Master Class sur le thème « De l’importance des verres dans la dégustation ». Un exercice passionnant associant trois vins, trois verres, trois chocolats, durant lequel les participants découvrent de façon ludique les visages radicalement différents qu’un vin peut afficher en fonction du verre dans lequel il est servi, et la pertinence des accords mets et vins en fonction de cette même forme des verres.
Pour la démonstration, Victor Ulrich, qui animait la Master Class pour Riedel, avait aligné un verre « pinot noir », un verre « syrah » et un verre « cabernet sauvignon ». Avant même de servir du vin dans ces beaux contenants, il invite les participants à se prêter à une dégustation… d’eau fraîche, pour leur faire percevoir la façon, incontestablement différente, dont le liquide se déploie dans la bouche en fonction de la forme du verre. Une redoutable entrée en matière, confirmée de façon épatante dans la suite de l’exercice. Ainsi, le savigny-les-beaune 1er Cru « Les Peuillets » 2009 de Girardin s’exprime superbement dans le verre « pinot noir », et se marie divinement avec… du chocolat blanc. Le châteauneuf-du-pape 2010 d’Usseglio est le plus à son aise dans un verre « syrah » et accompagné de chocolat noir 49% pimenté. Enfin, le château phélan-ségur 2006 (Saint-Estèphe) est le seul des trois vins à s’épanouir réellement dans l’imposant verre « cabernet-sauvignon », qui valorise l’association avec un chocolat noir 70%. A chaque fois, le même vin, dégusté dans un autre verre, perd de sa superbe, soit au nez, soit en bouche. Et les accords, se révèlent moins pertinents.
Un verre spécial Coca-Cola
La démonstration de l’expertise de Riedel n’est plus à faire auprès des professionnels, mais pour le grand public, l’exercice est édifiant. S’ils poussent la curiosité un peu plus loin, ils peuvent même aller jusqu’à se prêter à une dégustation comparative de… Coca-Cola, puisque Riedel a sorti en début d’année, en partenariat avec la fameuse compagnie d’Atlanta, un verre spécial. Proposé pour la coquette somme de 14 € prix public, ce verre dont la forme n’est pas sans rappeler un verre à bière (mais qui s’inspire aussi du modèle « riesling » de Riedel) se veut très fin pour préserver la fraîcheur, rend la bulle plus fine, et souligne les arômes vanillés du soda. C’est sûr, cela ne plaira pas aux puristes, mais pour Georg Riedel, qui a précédé Maximilian Riedel à la tête du groupe familial, c’était un souhait de longue date de consacrer un verre « à la boisson la plus vendue dans le monde ». Et de fait, ce verre spécial Coca-Cola cartonne dans la restauration, les palaces, les grands hôtels.
On souhaite le même destin à la nouvelle gamme Veritas : de nouveaux verres à vin, dont la finesse d’exécution approche celle de verres soufflés à la bouche. Présentée à Lille Tasting, cette gamme sera commercialisée à la rentrée.
MD
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