Lundi 23 Décembre 2024
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26.04.2017
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Quatorze hélicoptères seront mobilisés en Touraine dès mercredi et sans doute jusqu’à la fin de la semaine pour contribuer à la lutte contre le gel qui menace les vignes, a indiqué mardi à l’AFP le directeur des associations viticoles d’Indre-et-Loire.
« C’est le branle-bas de combat maximal. Après les énormes dégâts causés l’année dernière, il n’est pas possible que le gel détruise encore la récolte », a insisté M. Guillaume Lapaque, alors que les services météorologiques prévoient des températures négatives matinales dans le département jusqu’à vendredi.
Comme la semaine dernière, sept appareils interviendront au-dessus des vignes de Montlouis-sur-Loire pour brasser l’air au-dessus de leurs vignes et rabattre vers le sol l’air plus chaud situé à faible altitude.
L’AOC de Montlouis, la première en France à avoir décidé collectivement de recourir à cette méthode, « a fait des émules et cinq hélicoptères sont mobilisés pour les vignes de Bourgueil, un à Vouvray et un à Azay-le-Rideau », a indiqué M. Lapaque.
« L’année dernière, les exploitations mises en difficulté ont pu trouver des aménagements avec les banques, mais deux années de suite ce serait insurmontable pour beaucoup d’entre elles : c’est comme une entreprise qui brûlerait deux fois de suite… Même en bonne santé, elle ne s’en relèverait pas », a-t-il expliqué.
« Tous les moyens de lutte contre le gel seront mobilisés dans le département : les tours anti-gel (qui brassent l’air elles aussi, ndlr), les bougies, les canons à air chaud, l’aspersion d’eau » (qui protège la plante en gelant, ndlr), a insisté le directeur des associations viticoles d’Indre-et-Loire. « Il ne s’agit pas de privilégier une méthode plutôt qu’une autre, mais d’utiliser la mieux adaptée en fonction des circonstances », a-t-il ajouté.
Le coût d’intervention des hélicoptères est de 200 à 250 euros par hectare et par intervention, selon Damien Delecheneau, le président de l’appellation Montlouis-sur-Loire, qui produit exclusivement des vins blancs effervescents ou tranquilles à base de Chenin.
« C’est une formule qui évite de faire un investissement lourd de départ comme dans le cas d’éoliennes antigel » qui coûtent entre 30.000 et 40.000 euros pièce, souligne-t-il.
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