Lundi 23 Décembre 2024
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16.09.2013
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Cela fait quatre ans déjà que les « Corbin », cinq propriétés voisines de Saint-Emilion, ont compris que l’union fait la force. Ils en ont fait une nouvelle démonstration vendredi dernier, à l’occasion d’une dégustation collective remontant à 1982.
Corbin, Corbin-Michotte, Grand Corbin, Grand Corbin Despagne, Grand Corbin Manuel. Cinq propriétés voisines de Saint-Emilion, ayant en commun l’appartenance à un lieu-dit dont les origines remontent au moins au Moyen-Âge. En 2009, ces cinq châteaux ont pris l’initiative de se donner la main pour façonner une communication collective, mais aussi pour mettre en place une politique commune d’accueil à la propriété.
C’est dans le même état d’esprit que les « Corbin » organisaient, vendredi dernier, une dégustation suivie d’un déjeuner à l’attention de plusieurs journalistes français et étrangers. L’occasion de mieux faire connaître leurs vins, de révéler leurs points communes et leurs différences, mais aussi de mettre toujours mieux en lumière leur « travail d’équipe ».
De 1982 à 2012
La dégustation, qui se tenait au château Grand Corbin Despagne, portait sur les deux derniers nés, 2011 et 2012. Elle permettait de comparer les styles, les identités de ces deux millésimes qui ont le tort d’être un peu « mal aimés » après les réussites de 2009 et 2010. Précisément le type de millésime sur lequel il est intéressant de revenir, pour juger de son évolution. A cet égard, chez certains des « Corbin » dégustés, le profil du 2011 se révèle très intéressant. Patientons encore pour le 2012.
Cette dégustation était suivie d’un déjeuner au château Corbin, au cours duquel les convives ont pu remonter trente ans d’histoire. Corbin 1982, Grand Corbin Despagne 1983, Corbin-Michotte 1989, Grand Corbin 1994 et Grand Corbin Manuel 2005 étaient ainsi au menu, prouvant – si besoin était – que les grands vins de Bordeaux ne sont jamais aussi séduisants et subtils que lorsqu’on laisse le temps faire son œuvre.
Saluant la présence des représentants des cinq châteaux, François Despagne, propriétaire du château Grand Corbin Despagne, a tenu à souligner l’effort collectif qui était mené pour approfondir la connaissance des terroirs des « Corbin » et conduire la vigne dans un respect toujours accru de l’environnement (lui-même a converti son domaine en bio, et est adepte de la biodynamie). Et puisqu’il faut toujours garder un œil sur l’avenir, même immédiat, Annabelle Cruse Bardinet, propriétaire du château Corbin, a encouragé les professionnels présents à défendre le millésime 2013 : « on a beaucoup travaillé, on croit en ce millésime, mais nous aurons besoin de vous pour en parler ». Rendez-vous est pris.
M.D.
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