Vendredi 22 Novembre 2024
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10.07.2013
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Malgré un printemps pourri, les prévisions pour le volume de la récolte 2013 repartent à la hausse, après un très faible millésime 2012.
Dans les vignes, le compte à rebours a commencé : le millésime 2013, qui sera récolté en septembre et octobre prochains, livre ses premières informations. Rien encore évidemment sur sa qualité, c’est beaucoup trop tôt. En revanche, une première estimation des volumes est délivrée par les services statistiques du ministère de l’Agriculture. Concrètement, des experts de différents organismes officiels suivent l’évolution des parcelles dans 37 départements producteurs du pays.
À l’heure des totaux, la première estimation de récolte de l’année – du 1er juillet – totalise 46, 6 millions d’hectolitres. La tendance est là, mais ces chiffres sont bien sûr à prendre avec des pincettes. Fin de floraison, maladies, accidents climatiques… Nombre de paramètres peuvent jouer d’ici à l’arrivée des machines à vendanger dans les parcelles.
Les VSIG, ex-vins de table
La récolte 2013 s’annonce donc plus volumineuse que la précédente (qui fut historiquement faible) : + 13 % au compteur. On revient dans la moyenne quinquennale (millésimes 2008 à 2012). Une bonne nouvelle pour les producteurs. Les vins en AOC totalisent presque la moitié des volumes ; un petit tiers pour les indications géographiques protégées (IGP) ; le solde étant pour les eaux-de-vie et les vins sans indication géographique (VSIG), nouvelle dénomination des anciens vins de table, à la suite d’une réforme de la nomenclature européenne. Ces VSIG peuvent désormais afficher cépages et millésime sur l’étiquette, ce qui les rend plus attractifs pour la production, y compris dans le vignoble girondin.
Une végétation en retard
Au niveau des estimations par vignobles, Bordeaux affiche presque 5, 9 millions d’hectolitres pour 2013, soit + 3 % par rapport à la moyenne quinquennale. Rappelons qu’en 2012 le plus grand département viticole du pays a commercialisé 5, 55 millions d’hectolitres de vin (740 millions de bouteilles). « La végétation a deux à trois semaines de retard à cause des conditions météo froides et humides », notent les services officiels. En Gironde, comme ailleurs, avec le beau temps des derniers jours – qui doit continuer cette semaine -, ce retard se comble en partie. Même tendance dans les autres vignobles du Sud-Ouest (Bergerac, Cahors, Gaillac…), avec une récolte supérieure à celle de 2012. Les deux Charentes sont à 8, 7 millions d’hectolitres (+ 6 % sur la moyenne). Quelques vignobles affichent cependant une récolte 2013 plus basse que la moyenne : Jura, Val de Loire et surtout Champagne (- 16 %). Les prochaines estimations, par conséquent de plus en plus fines à mesure qu’approchera la récolte, sortiront en août, septembre, octobre puis novembre, toujours en début de mois. C’est à la fin de novembre que les producteurs doivent faire annuellement leur déclaration officielle de récolte.
Ces tendances, dans le domaine du blanc comme du rouge et des eaux-de-vie, permettent déjà aux acheteurs du négoce – ils assurent 70 % des ventes en Bordelais et plus de 90 % dans le cognac – de réfléchir aux stratégies futures : se positionner rapidement sur les achats, prendre le temps d’attendre, jouer la montre… Une approche psychologique presque aussi importante que les conditions réelles.
César Compadre (source)
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