Vendredi 27 Décembre 2024
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28.09.2016
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Les vendanges battent leur plein aux Hospices de Beaune. Si la récolte est faible en volume, les raisins sont plus nombreux qu’estimé après les gelées du printemps dernier. Une première bonne surprise…
On avait laissé Ludivine Griveau dépitée en mai dernier, se demandant même s’il y aurait une vente aux enchères des Hospices de Beaune cette année. La faute aux fameuses gelées du 27 avril dernier qui ont grillé les bourgeons naissants. « On était tous sous prozac », plaisante le régisseur du fameux domaine de 60 hectares.
Les amateurs des vins des Hospices peuvent se rassurer. Les coups de marteau retentiront bien le 20 novembre prochain. Les raisins sont bien là. Ils défilent sur les tables de tris de la cuverie de l’institution beaunoise depuis le début de la semaine dernière. Quelques grains secs, ou pas tout à fait à maturité, sont éliminés sans ménagement. Rien que de très « normal ». Qui aurait pu prévoir un tel dénouement après l’année chaotique que vient de subir le vignoble. « La vigne est une plante extraordinaire. Il faudra que je lui dise merci. Si vous voulez m’aider il y a 117 parcelles à aller remercier », poursuit une Ludivine décidément badine.
Le coup d’envoi de la récolte a été donné, le 19 septembre, avec la cuvée de pouilly-fuissé. Ce sont les parcelles les plus au sud du domaine. Les pinots noirs de la Côte de Beaune ont été coupée dans la foulée, les volnay-santenots, les cortons, etc. L’une des cuvées phare, si ce n’est la cuvée de grands crus rouge, le mazis-chambertin, a été vendangée lundi dernier. Les premiers signes de fermentation se sont manifestés en rouge comme en blanc. Les fûts de 456 litres de pouilly-fuissé font entendre des crépitements caractéristiques. Les maturités sont bonnes, les acidités un peu faibles. Ludivine Griveau, régisseur, prévoit de vinifier en douceur. Quoique plus généreuse qu’attendue, la production sera faible en quantité, mais prometteuse en qualité.
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