Dimanche 22 Décembre 2024
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04.01.2016
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Davantage de vignes peuvent être plantées en France depuis le 1er janvier, y compris pour produire des vins sans indication géographique (sans AOC ni IGP), ouvrant la voie à une légère croissance du vignoble national, en régression depuis des années.
Les arrêtés encadrant ce nouveau dispositif d’autorisations de plantation permettront à l’État d’autoriser chaque année la plantation de nouvelles vignes, sur une superficie correspondant au maximum à 1% du vignoble actuel.
Le vignoble français pourra donc augmenter au maximum d’environ 8 000 hectares en 2016.
La réforme européenne à l’origine de ce changement inverse les règles pour les autorisations de plantation. Jusqu’alors, l’extension des vignobles était interdite a priori et devait être justifiée par les demandeurs (producteurs ou négociants). A présent, les plantations sont autorisées a priori, dans la limite de 1% du vignoble existant dans chaque pays. Il reviendra aux autorités de motiver un refus d’extension. En outre, des autorisations de plantations pourront désormais être délivrées à des vignes destinées à la production de vins non couverts par une indication géographique (AOC ou IGP), qui correspondent à l’ancienne catégorie des « vins de table ».
En France, les autorisations seront délivrées sous réserve d’un engagement de ne pas détourner la notoriété d’une appellation ou indication protégée (par exemple le champagne) et donc d’en respecter le cahier des charges au moins jusqu’en 2030. Une priorité sera accordée aux « nouveaux venus » âgés de moins de 40 ans.
Les représentants de la filière viticole ont voté le 16 décembre « sans opposition » ces nouvelles dispositions, avait alors indiqué Anne Halle, déléguée pour la filière vins au sein de FranceAgriMer.
Les producteurs ont en effet obtenus une centaine de « contingents » pour limiter les autorisations de plantation, principalement dans les zones d’appellation d’origine contrôlée (AOC). Leur liste devait être publiée avant la fin de l’année au Journal officiel.
Entre 2000 et 2012, le vignoble français a reculé de 14% pour atteindre 750 000 hectares, selon FranceAgriMer.
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