Le Vignoble de la Voie d’Héraclès s’offre une cure de jouvence

Le plus important producteur bio de France, installé dans le Gard, construit un nouveau chai. Il devrait être opérationnel pour les vendanges 2018.

Sans doute en avez-vous déjà bu sans le savoir… Le plus important producteur de vin bio en France, avec 50 000 à 55 000 hectolitres élevés dans ses cuves, est aussi une cave coopérative discrète puisque le Vignoble de la Voie d’Héraclès vend le plus clair de sa production au négoce.
« Seule une faible part faible de notre production est commercialisée sous l’étiquette « Héraclès », dans notre caveau de Codognan (dans le sud du Gard, ndlr) », explique le directeur de la cave coopérative Jean-Luc Andrieu. « 25 % de notre production est vendue à Gérard Bertrand et une autre part importante est cédée à l’Allemand Peter Riegel », poursuit-il.

Aujourd’hui installés à Vergèze, la Coop’, afin de faire face aux défis de production de demain et mettre aux meilleurs standards son outil industriel, a décidé d’investir dans de nouveaux chais à quelques centaines de mètres de la source d’eau gazeuse de Perrier.

« Nestlé Waters, qui est un partenaire de longue date puisqu’il loue des terres en fermage à prix d’ami, nous loue le terrain à un prix dérisoire pour que nous y construisions nos nouveaux chais », commente Jean-Fred Coste, le président d’une cave coopérative riche de 68 vignerons apporteurs issus des départements du Gard et de l’Hérault.

La construction du « Temple du Vin », nom des futurs chais, nécessite la mobilisation de 15,5 millions d’euros. Étendus sur 7000 m2 de locaux, ils présenteront la particularité de couvrir leurs cuves en inox. « L’ouverture est prévue pour les vendanges 2018 », précise Jean-Luc Andrieu. Là, à l’intérieur des 200 cuves nouvellement érigées s’épanouiront des vins de cépage (Chardonnay, Cinsault, Viognier, Pinot, Syrah, Grenache, Merlot, Cabernet…)

Le Vignoble de la Voie d’Héraclès, qui produit l’ensemble de sa production de façon compatible avec le veganisme, affiche aujourd’hui une dynamique telle que ses dirigeants affirment ne pas pouvoir répondre favorablement à l’ensemble des commandes qui leurs sont faites. En outre, précise Jean-Luc Andrieu, « la pyramide des âges est bonne avec des jeunes qui veulent reprendre les exploitations familiales. »