Vendredi 22 Novembre 2024
Auteur
Date
30.05.2015
Partager
Le mercredi 17 juin, en marge de Vinexpo, « Terre de Vins » et le Grand Cercle des Vins de Bordeaux convient les amateurs à une dégustation de plus de 130 crus des deux rives dans l’enceinte prestigieuse du Grand Théâtre de Bordeaux.
SUIVEZ CE LIEN POUR RÉSERVER VOS PLACES AU CERCLE TASTING !
Plébiscité l’an dernier avec près de 1 300 visiteurs, le Cercle Tasting est de retour pour la troisième année consécutive. En marge de Vinexpo (14-18 juin), plus de 130 propriétés membres du Grand Cercle des Vins de Bordeaux s’offrent à la dégustation le mercredi 17 juin (18h à 22h) au Grand Théâtre de Bordeaux, au cœur de la ville. Suivez ce lien pour découvrir la liste complète des propriétés présentes. Une occasion exceptionnelle de découvrir la diversité des crus bordelais, du Médoc à Pessac-Léognan, en passant par Saint-Emilion, Fronsac ou Sauternes. Avant cet événement incontournable, « Terre de Vins » a recueilli les confidences d’Alain Raynaud, président et fondateur du Grand Cercle.
Deux ans après la création du Grand Cercle des Vins de Bordeaux, qui regroupe sous une même entité près de 200 vins de la Rive Droite et de la Rive Gauche, quel en est le bilan ?
Le bilan est plutôt bon, cette association a une vraie utilité. Évidemment, si nous avions créé le Grand Cercle en 2009, avec des millésimes 2009 et 2010 juste après, j’aurais été beaucoup plus euphorique qu’actuellement. Nous avons été confrontés à une série de millésimes difficiles, tant par leur qualité intermédiaire que par la conjoncture qui n’est pas très porteuse. Ce n’est pas si facile aujourd’hui de vendre des grands crus. Il est indéniable qu’être regroupés nous aide, les capacités de chaque propriété de façon isolée seraient bien plus limitées pour se faire connaître. Le Grand Cercle nous permet notamment de voyager en groupes cohérents pour présenter à l’export nos différents types de crus. Nous sommes par exemple allés dans les pays scandinaves, aux États-Unis ou en Asie. Entre 40 et 50 propriétés qui se déplacent, c’est très significatif. A 10 ou 20, ça n’aurait pas le même impact. Ces opérations, coûteuses à mettre en œuvre, sont indéniablement plus facilement supportées par un grand cercle que par un petit cercle!
Le Grand Cercle compte actuellement 195 membres. Ce périmètre est-il amené à s’étendre à l’avenir ?
Non, c’est un chiffre maximum. Certaines manifestations, comme la présentation des vins au négoce ou les primeurs à Bordeaux, regroupent l’ensemble des membres dans un même lieu. Déjà, pour déguster les vins de 200 propriétés, il faudrait faire un marathon ! Alors, si on veut laisser une possibilité à chacun d’être dégusté, il ne faut pas aller au-delà de ce chiffre. Être si nombreux, c’est un avantage pour les dégustateurs qui veulent goûter beaucoup de crus, mais cela peut vite devenir un handicap pour les propriétaires dont le tour de dégustation peut être très limité voire inexistant.
Quels sont les défis prioritaires du Grand Cercle ?
Le principal défi est la communication autour de l’identité du Grand Cercle. Un logo existe déjà, mais il faut qu’il se distingue réellement comme un signe d’appartenance au Grand Cercle. Actuellement, il n’est pas obligatoire, certains l’apposent sur leurs bouteilles, d’autres non. Nous devons être plus solidaires et unis autour de cette même bannière, pour que chez les cavistes, sur les linéaires des grandes surfaces ou les cartes de vins des restaurants, le consommateur se dise automatiquement : « c’est un vin membre du Grand Cercle, donc c’est une garantie de qualité à prix abordable. »
Justement, quelle est la gamme de prix des vins du Grand Cercle ?
Les vins du Grand Cercle sont tous dans des gammes de prix accessibles, à l’inverse de beaucoup d’autres grands crus de Bordeaux aux prix stratosphériques. Ils sont globalement compris dans une fourchette entre 12 et 35 € TTC.
La carte club, carte de fidélité octroyant des avantages à son bénéficiaire (remises fidélité, accueil personnalisé sur les propriétés, invitation à des événements privés…) a été lancée l’an dernier. L’accueil du public a-t-il été bon ?
Cette carte est en voie de développement. Ce n’est pas encore quelque chose de très porteur, efficace et utilisé, mais il faut communiquer dessus. Et ce, notamment par des événements comme le Cercle Tasting en partenariat avec « Terre de Vins », pour pouvoir toucher et fédérer des dégustateurs qui trouvent un intérêt à avoir cette carte.
Quel message voulez-vous faire passer aux consommateurs avec le Cercle Tasting du 17 juin ?
Nous voulons leur dire : « il y a là un gisement de crus de grande qualité à des prix sympathiques ! » Et puis aussi que c’est une belle occasion de venir à la rencontre des propriétaires, car majoritairement ils se déplacent en personne pour venir faire déguster leurs vins.
Le Cercle Tasting est organisé en pleine tenue du salon international des vins et spiritueux Vinexpo. Est-ce important que le consommateur puisse prendre part à cet événement majeur pour Bordeaux et sa région, réservé en journée aux professionnels ?
Absolument. C’est un argument que j’ai développé dès le départ, lorsque nous avons travaillé avec « Terre de Vins », et auquel je crois toujours. Vinexpo, ce sont quelques jours où la planète vin se retrouve à Bordeaux, qui est plus que jamais à cette occasion le centre géographique du monde du vin. Les Bordelais ne sont pas forcément très conscients de ça, puisqu’ils n’y ont pas accès. On veut donner à ces consommateurs un éclairage complémentaire avec cette dégustation.
Quel serait votre conseil aux visiteurs pour aborder cette dégustation du Cercle Tasting ? Leur conseilleriez-vous un cheminement spécifique ?
J’essaierais peut-être de commencer par les vins de Graves ou Pessac-Léognan, je poursuivrais sur les Médoc puis la rive droite, et terminerais par les Sauternes. Il est vrai qu’il sera difficile de faire le tour de tous les crus car nous serons près de 140. Certains visiteurs seront plus attirés par telle ou telle appellation, d’autres iront prioritairement voir les propriétaires qu’ils connaissent… A chacun de créer librement le parcours qui lui convient !
Propos recueillis par Laura Bernaulte
Articles liés