[VINISUD] Mas Amiel, toujours plus haut

« Nous voulons montrer que nous sommes référents en Roussillon ». Olivier Decelle, propriétaire de Mas Amiel, de château Jean Faure, grand cru classé de Saint-Emilion, mais aussi négociant en Bourgogne en partenariat avec Pierre-Jean Villa, organisait hier une soirée dans un hôtel particulier dans le cœur de Montpellier à l’occasion de Vinisud. Une soirée identique à celle qu’il organise à Bordeaux durant Vinexpo mais qui, à Montpellier, n’avait encore jamais vu le jour. Pourquoi donc cette nouveauté à Montpellier ? « Pour permettre aux gens de découvrir également les vins de Pierre-Jean Villa, avec qui nous sommes associés, et montrer qu’entre tous nos vins il y a une filiation ». Et marquer un peu, aussi, le sud de son empreinte. Car Olivier Decelle, ancien patron de chez Picard, nourrit de nouveaux projets de développements :

– Au Mas Amiel, en Roussillon, « nous voulons développer l’oenotourisme, indique-t-il en prévoyant à moyen terme d’injecter une enveloppe d’un million d’euros « dans les abords de Mas Amiel » afin de mieux accueillir les visiteurs. « Nous ne ferons jamais venir de bus, poursuit-il. Nous voulons développer un oenotourisme qualifié qui s’adressera à tous nos clients. Nos distributeurs ne pourront pas vendre nos vins s’ils n’ont pas passé une nuit à la maison. Il faut que cette maison devienne leur maison car le vrai luxe, ce n’est pas l’argent, c’est l’empathie. Chez Michel Guérard (chef emblématique installé dans les Landes, NDLR) j’ai admiré cette humanité. Nous devons rendre la vie facile à nos visiteurs ».

– Au château Jean-Faure, à Saint-Emilion, Olivier Decelle veut passer la totalité de la culture du domaine en traction animale. Cinq percherons, ralentis par la météo épouvantable de ces dernières semaines, travaillent déjà sur la propriété. Le projet de tout passer en bio ou en biodynamie est également annoncé sans forcément « afficher ce label ».

– En Bourgogne, enfin, le partenariat avec Pierre-Jean Villa va s’intensifier. «On vinifie 20 appellations, explique Olivier Decelle et nous maîtrisons en direct cinq hectares. Les bourgognes village et les premiers crus restent notre cible. Nous voulons montrer que là aussi, nous avons des choses à dire ».