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12.04.2017
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Les vins de la vallée du Rhône, qui ont vu leur production légèrement augmenter en 2016, veulent développer les ventes au grand export tout en poursuivant une démarche de montée en gamme, a annoncé mardi à Avignon le président de l’interprofession.
« L’export ne représente qu’un tiers (de la production, Ndlr), deux tiers de l’export (sont) sur la ‘vieille Europe’, il faut qu’on aille chercher des marchés du grand export qui ne représentent que 10-11% », a annoncé le président d’Inter-Rhône, Michel Chapoutier lors d’une conférence de presse sur les chiffres clés et la stratégie des vins de la vallée du Rhône.
« Le grand export reste le principal levier de croissance », avec « une valeur stable autour de 460 millions d’euros » et une baisse d’environ 2,5%, « une tendance un peu globale des vins français », a enchéri Eric Rosaz, délégué général d’Inter-Rhône.
Les trois principaux pays d’exportation sont le Royaume-Uni (160.930 hl, 73,3 M EUR), la Belgique (157.760 hl, 52,6 M EUR et les États-Unis (130.293 hl, 86,2 M EUR). Les pays asiatiques et l’Océanie, notamment l’Australie, sont des marchés qu’Inter-Rhône aimerait conquérir, ont indiqué les deux hommes.
La récolte 2016, dans la moyenne, qui s’élève à 3,063 millions d’hectolitres, connaît une légère hausse de 1% avec 80% de rouge, 13% de rosé et 6% de blanc.
Les rosés connaissent « une baisse significative de moins 12% » et le blanc perd 7%, a complété M.Rosaz. « Pour la première fois depuis 2011, les surface sont en hausse, très légère, de 1% », soit 620 hectares de nouvelles plantations sur les 70.000 hectares du vignoble, tandis que 3.000 hectares sont en restructuration, a souligné le délégué général.
Les 28 AOC de la vallée du Rhône poursuivent leur stratégie de « premiumisation » (montée en gamme, ndlr) engagée l’an dernier avec « de moins en moins d’entrées de gammes » et une valorisation du travail du vigneron, a souligné M.Chapoutier.
Le président des vins rhodaniens, qui s’est félicité du « grand millésime » 2016, a appelé les viticulteurs à être « vigilants » par rapport au rosé qui peut-être « une mode ou une lame de fond » et les a encouragés « à réajuster » les blancs qui sont « dans une dynamique de croissance ».
« Nous avons des cépages blancs qui permettent de faire des vins un peu plus structurés, des vins de mariage mets et vins, mais aussi des vins blancs qui ont une capacité de garde », a-t-il détaillé, insistant sur « tout le travail qui doit être fait dans le futur sur cette évolution ».
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