Voici venu « le temps des livrables » du Grand Cercle

Lundi 7 septembre, au château Bellefont-Belcier (Saint-Emilion), les viticulteurs membres du Grand Cercle des vins de Bordeaux font (re)découvrir aux professionnels des millésimes embouteillés de leurs vins. Une façon notamment d’inciter ces prescripteurs à redorer le blason de millésimes « intermédiaires » de Bordeaux auprès du public.

Lundi prochain, dès 17h, ils seront tous là. Les quelque 200 membres du Grand Cercle des Vins de Bordeaux viennent faire (re)découvrir aux journalistes, négociants, sommeliers, cavistes, courtiers, importateurs, restaurateurs, et acheteurs grande distribution des millésimes livrables de leur vins. Au programme : 2011 et un autre millésime à leur convenance en rouge, ainsi qu’un millésime blanc de leur choix. Avec pour ambition d’inciter ces professionnels à mieux valoriser ensuite ces millésimes auprès des consommateurs.

Déjà testé par le Cercle Rive droite il y a quelques années, cet événement est remis au goût du jour par le Grand Cercle. Selon Alain Raynaud, son fondateur et président, une telle manifestation prend tout son sens « sur un millésime comme 2011, intéressant pour le consommateur, mais qui a moins suscité l’intérêt des professionnels, notamment pendant les primeurs. » Afin d’attester de la qualité de ce millésime à l’heure où ces crus sont commercialisés, rien ne vaut une dégustation du rendu final, pour juger sur pièce.

Le Grand Cercle, label qualitatif

Lundi est le dernier de trois jours placés sous le signe de la dégustation. Depuis le samedi, un jury indépendant composé de professionnels du vin, emmené par le journaliste Bernard Burtschy, déguste à l’aveugle les millésime rouges 2011, et blancs 2013 ou 2014, des vins des propriétés membres du Grand Cercle. Leur mission : contrôler, en toute impartialité, la qualité des crus en bouteilles.

Cette dégustation est l’une des deux obligatoires annuellement pour les crus membres du Grand Cercle. « Nous ne nous autoproclamons pas « rassembleurs de talents » et « grands vins » rappelle Alain Raynaud. Nous voulons qu’un jury extérieur et indépendant constate que la qualité est toujours là pour tous les vins du Cercle. » Si tel n’est pas le cas, des solutions d’accompagnement sont proposées au viticulteur en cause. Mais si aucune issue n’est trouvée pour redresser un défaut qualitatif, l’exclusion du Cercle peut être prononcée. Car au bout de la démarche est en jeu la confiance et la satisfaction du consommateur. « Il est impensable que le consommateur ait une mauvaise surprise. L’image du « Grand Cercle » doit être celle d’un label de qualité et de fiabilité » affirme le président.

Lundi soir, en clôture de ce « temps des livrables 2015 », la « Wine Dream Team », groupe de journalistes emmené par Bernard Burtschy, dévoilera ses coups de cœur parmi les vins du millésime 2011 en leur remettant un Cercle d’Or.