Bordeaux remonte le temps

L’Histoire et le présent se donnent rendez-vous à partir de ce soir au Grand Hôtel de Bordeaux & Spa : la brasserie de l’établissement retrouve son nom d’autrefois, « Le Bordeaux ». Et apporte pour l’occasion des changements à sa carte, notamment des vins…

Après l’inauguration, qui aura lieu ce soir (mardi 6 novembre à 18h30), en présence notamment de M. Henri Duboscq, propriétaire du Château Haut-Marbuzet, le grand public pourra redécouvrir, dès demain, la brasserie du Grand Hôtel de Bordeaux & Spa sous un jour nouveau. Il n’y constatera pas de grands travaux : les lieux sont quasiment inchangés, mis à part quelques cadres accrochés au mur exposant des clichés d’autrefois. Car c’est bien d’Histoire qu’il est ici question : longtemps appelé « Brasserie l’Europe », l’établissement renoue avec le nom qui fut le sien à sa création, en 1850. Il était alors le « Café de Bordeaux », et pour les Bordelais, il est peu à peu devenu « Le Bordeaux ». C’est ainsi qu’il sera rebaptisé dès ce soir.

Pour Yan Vacher, directeur général du Grand Hôtel Bordeaux & Spa, « la brasserie avait un double problème d’identité. D’une part, peu de gens connaissaient son nom, Brasserie l’Europe. Nous avons donc voulu lui rendre l’identité qui fut la sienne pendant plus de cent ans, quand elle était « le Bordeaux » tout simplement pour la plupart des Bordelais. Nous avions aussi un souci de carte, qui mélangeait plats de brasserie et snacking d’hôtel. Nous avons tout remis à plat, et désormais le Bordeaux ne propose que de la vraie cuisine de brasserie : les œufs en meurette voisinent avec l’omelette norvégienne, l’andouillette avec le pavé de merlu au piment d’Espelette ».

Huîtres et gros flacons

Mais la double nouveauté de cette brasserie, c’est d’une part l’ouverture du « cabanon du Bordeaux », un espace de dégustation d’huîtres proposant des origines différentes (bassin d’Arcachon, Marennes-Oléron, Bretagne, Irlande…) et se destinant à explorer les accords « huîtres et vins ». Et d’autre part, l’inauguration à l’étage d’un service inédit, « le Festin de Bordeaux ». En réservant 72 heures à l’avance, les clients peuvent organiser des repas de groupes autour d’une grande pièce unique à partager, découpée devant les convives : cochon de lait entier et farci, agneau, saumon, tête de veau entière, lièvre à la royale… Une idée festive qui s’accompagne également d’une sélection spéciale de gros flacons (du magnum au jeroboam) à prix doux. « Nous n’appliquons qu’un coefficient de 2 sur ces gros flacons, explique Yan Vacher, pour proposer des vins prestigieux de Bordeaux, de Bourgogne et de la vallée du Rhône, en grand format et à prix abordable. Nous avons par exemple un crozes-hermitage de Graillot en jeroboam à 174 € ! » Pour le service normal de la brasserie en revanche, la carte des vins reste inchangée, même si elle devrait intensifier son identité bordelaise à l’avenir, en se tournant vers des appellations moins représentées. Avis aux bons vivants de passage dans la région de Bordeaux !

M.D.