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Le Grand Blond, côté Corbières

Auteur

La
rédaction

Date

21.05.2014

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Sorti la semaine dernière, le numéro 29 de « Terre de Vins » vous emmène aux quatre coins de la planète vin, et notamment en Corbières, où l’acteur Pierre Richard a acheté des vignes il y a vingt-cinq ans. Coulisses d’une rencontre.

Les vignes, « ce sont les filles que je n’ai pas eues : je les bichonne, je m’inquiète de la météo, les seuls moments de découragement c’est quand il n’y avait pas les bonnes personnes pour s’en occuper, le vigneron n’a pas d’horaires, c’est le ciel qui commande, c’est un métier difficile ». Ainsi parle Pierre Richard dans « Terre de Vins » n°29, sorti la semaine dernière dans les kiosques. L’acteur du « Grand Blond avec une chaussure noire » ou de « La Chèvre », qui souffle ses 80 bougies, s’est reconverti vigneron à la fin des années 1980.

C’est au détour de l’été 1989, entre deux tournages, que Pierre Richard passe un week-end dans cette péninsule audoise des corbières maritimes, aux portes de Narbonne, près du petit village de Gruissan, rendu célèbre par le film de Jean-Jaques Beineix, « 37, 2 le matin ». Au lieu dit La Pointe de l’Evêque, une grosse ferme à l’architecture rustique est le dernier bâti échoué au bout de la piste qui conduit aux étangs. « Il y a de l’eau partout, trois étangs, la mer, des canaux, et c’est cela qui m’a plu, j’étais amateur de pêche », Pierre Richard aime la promesse calme que lui adresse sa barque posée, pointe vers l’eau, au bout du jardin. La première et longue conversation avec le régisseur de l’époque lui laisse un souvenir songeur : « la façon dont il m’a parlé de ses vignes m’a troublé, il avait le sens de la terre, une fois rentré à Paris, j’y repensais souvent, je suis revenu quelques semaines plus tard, j’ai acheté cette propriété, on m’a dit que j’étais fou ». Ce qui peut se comprendre : 50 hectares d’une aridité rare, le seul arbre digne de ce nom étant un vieux figuier collé à la maison, pour le reste, des landes à la végétation maigrichonne, une vraie garrigue écimée par les vents et les embruns, entrecoupée de parcelles de vignes, 20 hectares aujourd’hui.

Vingt-cinq ans après, 11 cuvées s’alignent au caveau, réparties en vins populaires, vins à succès et vins d’auteur. Et puis il y a la « cuvée personnelle » (15, 60 €) que Pierre Richard s’autorise depuis peu sur ses plus belles pièces de syrah. « Je n’aime pas les vins qui klaxonnent en arrivant et qui ne descendent pas de voiture ». Construit en profondeur, mêlant notes de zan noir, de garrigue et de cacao, ce corbières peut traverser la cour la tête haute.

Lire l’intégralité du portrait de Pierre Richard par Sylvie Tonnaire dans « Terre de Vins » n°29, et l’intégralité des photos signées Emmanuel Perrin.
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