Vendredi 27 Décembre 2024
©sud-ouest
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Date
03.04.2022
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À J-7 du premier tour de l’élection présidentielle, le débat politique se focalise sur les traditionnels sujets économiques et sociaux, parmi lesquels, l’emploi, l’environnement et la santé. Au confluent de ces trois enjeux, la viticulture peine à émerger dans les débats, alors même qu’en 2019, les vins et spiritueux français étaient les deuxièmes contributeurs à la balance commerciale de la France, derrière l’aéronautique. C’est pourquoi « Terre de vins » a souhaité interroger les principaux candidats à la présidentielle *, en leur soumettant les deux mêmes questions.
Si vous ne deviez retenir qu’une seule mesure forte pour accompagner les filières vins et spiritueux françaises face aux enjeux économiques, sociaux ou environnementaux, quelle serait-elle ?
Je ne mets pas un trait d'égalité entre les 85 000 exploitations viticoles. Il y a d'un côté de toutes petites propriétés familiales, hors des grands crus, qui permettent à leurs propriétaires d'en vivre chichement, et de l'autre, des grands domaines qui se revendent à prix d'or et qui ne fonctionnent que grâce au travail, mal rémunéré, d'ouvriers viticoles. Le plan anti-pesticide vient d’être annoncé comme un fiasco, un milliard d’euros étant gaspillé, quand ce n’est pas détourné pour chercher des subventions, enfin, une nouvelle étude signale la présence de glyphosate dans les urines de plus 6 800 volontaires disséminés sur toute la France. Selon les résultats de cette étude, 99,8 % de la population – tout le monde – serait contaminé à ce pesticide classé « cancérigène probable ». Les travailleurs en milieu viticole sont exposés aux plus fortes doses, entraînant des cancers professionnels. C’est cela qui me préoccupe car les conséquences sont directes pour la vie des travailleurs de la vigne et de la population qui loge à proximité. La moindre précaution serait d'imposer une distance de sécurité suffisante entre les habitations, les écoles et les vignes. Mais le mètre carré de vignoble supplémentaire, dont le prix ne cesse de s'envoler, semble primer sur la santé des villageois.
À titre personnel, quel est votre rapport au vin et aux spiritueux ? Avez-vous un souvenir particulier lié à une dégustation ? Une cuvée ou une appellation qui vous est chère ?
Désolée pour la profession, mais je suis une consommatrice plus que modérée et pas vraiment une grande connaisseuse…
* Éric Zemmour, Marine Le Pen et Christiane Taubira n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations. Nous avons choisi d’inclure Emmanuel Macron, candidat non déclaré mais largement pressenti à l’heure où Terre de Vins à réalisé ce dossier. Il est à retrouver en totalité dans le n°77 disponible actuellement en kiosque ou sur notre kiosque digital.
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