Jeudi 21 Novembre 2024
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09.04.2022
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L’introduction du cheval dans la viticulture est de moins en moins regardée avec scepticisme. Les bénéfices sont réels et la demande est croissante. La création de l’Ecole Nationale du Cheval Vigneron, à Saint Savin en Gironde, était une réponse logique.
Cette nouvelle formation vient de naître sur un espace de 8 ha, auquel il faut ajouter 5 ha de vignes qui servent aux travaux pratiques. Un autre territoire complète celui de Saint Savin et se situe au château Soutard, grand cru classé à Saint Emilion. Cette école possède de magnifiques chevaux, jeunes et vigoureux : percherons, ardennais, comtois, mais aussi auxois et trait du nord se côtoient. Des chevaux qui ont tous été formés à réaliser des tâches spécifiques au travail de la vigne.
Cette école est née sous l’impulsion de la Société Française des Équidés de Travail (SFET) Il s’agit de « valoriser des jeunes chevaux notamment sur un contrôle de performance plus spécifique et d’achever leur parcours de formation sur la vigne : on leur fait faire différents travaux du sol avec des outils comme la bineuse , la décavaillonneuse, … » précise Magali Bogaert, Déléguée Générale de la CFET. Ce retour des chevaux de trait dans les vignes est aussi une opportunité de conserver des races qui jusqu’à présent « étaient en très faible effectif » et ne devait leur existence qu’à quelques éleveurs passionnés et parfois désintéressés. Si l’école a vocation à valoriser ces chevaux puissants mais paisibles et « prêts à l’emploi », elle a aussi vocation à former des personnels qualifiés.
Des stages de formation bien ciblés
Dans ces formations on trouve diverses catégories de personnes. Des passionnés, comme Anne qui a déjà participé à un premier stage. Elle change de vie et souhaite organiser « des séjours de vacances en famille, en Corrèze », avec un ou des chevaux dans sa propriété. Il y a aussi ce restaurateur de la presqu’ile de Quiberon, amoureux du cheval de trait et qui conduira un cheval dans sa propriété.
Les professionnels de la viticulture sont aussi, évidemment concernés explique Magali Bogaert. « Un chef d’exploitation peut avoir un projet d’intégration de traction animale sur son domaine viticole. Il peut lui-même souhaiter mener un cheval, ou le confier à un salarié de son domaine. Il y a aussi celui qui souhaite s’installer en tant que prestataire de services ». Tous les châteaux n’ont pas la capacité d’entretenir un ou deux chevaux durant toute l’année. La saisonnalité intervient également dans la décision. Il faut enfin considérer qu’on peut ne pas vouloir confier tous les travaux aux chevaux : mais ces derniers apportent une valeur ajoutée par rapport aux méthodes traditionnelles. « Un cheval passera plus facilement dans un terrain lourd et humide qu’un tracteur » assure Magali Bogaert. Les avantages sont nombreux: un moindre tassement des sols, un travail de précision dans les rangs de vignes, pratiquement pas de CO2 émis, une énergie qui provient d’une consommation sur place d’herbe,… sans oublier le plaisir d’une relation à un animal magnifique de 900 kg et plus.
Il y a enfin « les éleveurs qui amènent des chevaux qui ne sont pas débourrés et à qui on apprend à marcher au licol, au filet, à la longue rêne. l'Ecole Nationale du Cheval Vigneron apporte les compétences pour que ces chevaux soient aptes à travailler. On voit ensuite, comment ils se comportent à l’effort. Voilà les objectifs » résume Magali.
Deux types de formation
L’école du cheval vigneron assure donc :
- des prestations au sein des châteaux viticoles
- la formation des personnels
- la formation des chevaux
Pour connaître l’ensemble des dates proposées, ainsi que toutes les autres formations organisées à l’Ecole Nationale du Cheval Vigneron : https://www.festa-formation.fr/
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