Vendredi 27 Décembre 2024
©F. Hermine
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Date
31.05.2022
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Blacailloux n’en finit pas de s’agrandir et de rénover. Le domaine de la famille Chamoin a par ailleurs étoffé l’équipe en recrutant Stephan Dupont pour chapeauter l’œnotourisme aux côtés du directeur Antoine Pirié.
Blacailloux qui avait racheté ces dernières années les domaines de La Julienne de l’autre côté de la route, La Martine et Les Vallons de Fontfresque de l’autre côté de la colline poursuit sa restructuration et étoffe son offre œnotouristique. La Bergerie d’Aquino a rejoint le portefeuille de la famille Chamoin juste en termes d’actionnariat. Après plus de deux ans de chantier ayant mobilisé près d’une trentaine d’entreprises locales, les travaux de grande envergure viennent de se terminer à la Julienne désormais dotée d’une nouvelle cave ultra-moderne que l’on peut apercevoir derrière une grande baie vitrée en montant l’escalier. Elle est enserrée sur trois niveaux par des espaces polyvalents, modulables et insonorisés tout en pierre, bois et fer forgé. Sur le toit-terrasse de plus de 400 m2, une vue panoramique sur le Mont Aurélien, la Sainte Baume et la chapelle Saint-Jean. De quoi accueillir jusqu’à 1200 personnes pour un cocktail et 500 personnes assises. De l’autre côté de la cour, une bastide a été entièrement restaurée et repensée en gîte à louer par un seul client avec une vingtaine de chambres, une grande terrasse sous la tonnelle, cuisine et piscine, « ce qui va permettre de développer des événementiels professionnels ou familiaux avec la possibilité de réserver un chef sur place » complète Stephan Dufour. Un petit bastidon à l’entrée du domaine, au milieu du vignoble avec un jardin sec, a également été restauré pour deux personnes. 25 ruches, bientôt une cinquantaine, y prennent déjà leur quartier d’hiver. « L’idée est de faire découvrir une Provence verte plus secrète et authentique ». Le prochain week-end "Rendez-vous aux Jardins" du 3 au 5 juin sera l’occasion d’ouvrir les lieux au grand public sur le thème du réchauffement climatique.
Plus de blancs et de rouges
Blacailloux représente désormais une centaine de vignes en production, certifiées bio et labellisées HVE sur un total de 500 hectares peuplés de chênes blancs, verts, d’oliviers, pins d’Alep, genévriers… Le vignoble des Vallons de Fontfresque d’abord vinifié séparément en 2019 a définitivement fusionné avec celui de Blacailloux pour la vendange 2021 afin de profiter des belles syrahs et des grenaches qui devraient bientôt bénéficier d’ici 2024 d’une nouvelle cuverie haut de gamme, précise Antoine Pirié. Les raisins de La Martine dont les installations étaient obsolètes sont déjà vinifiés dans la nouvelle cave de La Julienne, le vignoble étant en cours de restructuration. « Il était plutôt abandonné avec beaucoup de manquants ; depuis le décès de son précédent propriétaire ; nous allons y replanter du rolle, car nous en produisons actuellement 20 %, mais nous sommes toujours à court; nous avons besoin de surfaces supplémentaires d’autant que ce terroir à l’acidité naturelle et à 350 m d’altitude est magnifique pour les rolles ». Des moyens ont été investis en Recherche et Développement pour des vinifications dans différents contenants, œufs bétons, tronconiques, barriques en céramique… et pour étudier un autre cépage blanc plus résistant au réchauffement climatique, le floréal aujourd’hui planté sur 1,5 hectare. Les recherches sont suivies par le cabinet de l’œnologue conseil Gilles Baude (Provence Œnologie). Il suit le domaine depuis sa reprise par Bruno Chamoin et s’est octroyé depuis l’an dernier les services d’un brillant ingénieur agronome, Julien Millo, pour faire progresser le suivi parcellaire du vignoble, baisser les rendements des hauts de gamme, identifier les meilleures parcelles de rouges… « Le rêve de Blacailloux serait d’abaisser la production de rosés à moins de 50 % - elle est aujourd’hui à 65, pour augmenter les rouges, notamment à base de grenache, et surtout les blancs », conclut Antoine Pirié.
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