Vendredi 22 Novembre 2024
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08.09.2022
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Prise de température des crus Vacqueyras et Châteauneuf du pape aux domaines de La Monardière et L’Abbé Dîne. Des situations géographiques différentes mais un même optimisme pour un millésime qui s’annonce beau.
Au domaine de La Monardière, Damien Vache a rentré ses blancs le 22 août. Il est plutôt satisfait car : « nous avons pas mal de raisins, ce qui est logique après l’année précédente où nous avions eu beaucoup de gel, la vigne donne plus. Le rendement est très correct grâce à la pluie du 15 août, jusqu’à 100 millimètres, qui a énormément fait du bien, pour la qualité et la quantité. La pluie a gonflé les baies et la vigne a respiré. Les maturités montent doucement comme les degrés, sans blocage. Sur nos 20 hectares, 18 ne craignent pas la sécheresse. Seules les jeunes vignes ont plus souffert ». Le vigneron est donc plutôt serein, les syrahs aux belles maturités sont quasiment récoltées, les grenaches suivront cette semaine. Sauf si la pluie décale le programme. Un mal pour un bien, finalement.
A Courthézon, Nathalie Reynaud exploite 4 hectares en appellation Châteauneuf du pape. Le 23 août, les cépages grenaches et roussannes étaient en cave avec quinze jours d’avance. L’épisode pluvieux de la mi-août avec de la grêle, a fait quelques dégâts sur ses Côtes du Rhône blancs, mais épargnants ses parcelles en Châteauneuf. « Nos vignes ne sont pas irriguées et toutes les appellations comme les Châteauneuf du pape ont soufferts de la sécheresse. Cette vendange ressemble à 2019 où j’avais récolté seulement 35 %, j’espère un peu plus cette année. Le millésime s’annonce très bon, il y a déjà de la gourmandise, des tanins. Il ne faut surtout pas se presser ». Les syrahs sont en cuve, elles titrent à 15 degrés et sont dans un état sanitaire parfait selon la vigneronne. Pour les grenaches et les mourvèdres, Nathalie Reynaud va attendre encore 15 jours. « Ils sont de toute beauté. Cela augure un beau millésime mais il faudra travailler les vins car les raisins ont soufferts, il faut être vigilant car il y a aussi des degrés. Toutefois, Jean-Philippe Trolley, mon œnologue qui a remplacé Philippe Camby est très confiant ».
L’impression est générale, les rendements seront finalement un peu plus élevés qu’escompté et les degrés sont à la hausse, similaires à 2020 à date équivalente.
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