Dimanche 24 Novembre 2024
©A. Viller
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08.10.2022
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La cristallerie Riedel donnait, ce samedi 8 septembre lors du salon Lyon Tasting, une masterclass sur le choix du verre en fonction du vin, et plus particulièrement du cépage, devant une cinquantaine de participants. Édifiant.
« On critique souvent le vin, mais pas le verre ». Cécilia Buffenoir, responsable régionale Est chez Riedel France, se veut directe : pas de grand vin sans un verre adapté. Une affirmation étayée lors de cette masterclass, samedi 8 septembre, durant la 5e édition de Lyon Tasting.
Face aux 50 participants, 3 vins et 4 verres Riedel. Objectif : déterminer les meilleurs accords « verre-vin ».
L’expérience commence avec un saint-véran « Révélis » 2017, des Vignerons des Terres Secrètes (Mâconnais). Versé dans le Veloce Riesling de Riedel (épaule de taille moyenne, buvant resserré), il offre une très importante concentration d’arômes, gras et son acidité, laissant une impression de puissance menant vite à la saturation. Dans le Veloce Chardonnay, au calice large et plus ouvert, l’expression est très différente : aérien, le saint-véran révèle une personnalité minérale et des arômes floraux, lui conférant de l’élégance.
« Je ne pensais pas que ça comptais autant »
Place au rouge pour le deuxième essai. Un Volnay 1er cru Chanlin 2019 de Nuiton-Beaunoy remplit le même Riedel Chardonnay, normalement peu adapté aux rouges. Déception : le vin est contracté, ne dévoile pas d’arômes. Mais dans le Veloce Pinot Noir/Nebbiolo, à l’épaule large et au buvant étroit, le pinot se confie, dévoilant des notes compotées de cerise burlat et fruits des bois. La salle est convaincue.
Changement de région et de cépage en conclusion de cette démonstration : un Saint-Emilion Grand cru 2015 du Château Petit Val rejoint les verres. Dans le Veloce Pinot Noir/Nebbiolo, le grand Bordeaux paraît étriqué, mal à l’aise. L’astringence ressort et la finale s’arrête net. « Je ne reconnais pas mon vin », s’étonne la propriétaire, présente dans la salle. Puis, révélation avec le Veloce dédié au cabernet. La complexité - déjà tertiaire - se dévoile, avec un nez complexe sur l’eucalyptus et le tabac blond, et une bouche d’une grande gourmandise, évoquant un cacao grand cru.
« Je ne pensais pas que ça comptais autant », laisse échapper un participant. D’après les visages, son avis est largement partagé.
Riedel, la forme des verres pour obsession
L’entreprise autrichienne, née en 1756 « en même temps que Mozart », a fait partie des premiers fabricants à étudier l’impact de la forme du verre sur les caractéristiques organoleptiques des vins. Tout part d’une mésaventure d’un des dirigeants de la maison a familiale. « Il a été frustré lors d’une dégustation de pinot noir dans un petit verre taillé, comme on en trouvait chez nos grands parents, qui défigurait le vin. Il a donc créé un grand verre adapté à ce cépage .» Aujourd’hui, toute une gamme de verre « variétaux », continue ses recherches. « Il nous arrive de déguster un même vin dans 30 prototypes différents, jusqu’à trouver la forme parfaite », dévoile Cécilia Buffenoir.
Photos: ©A. Viller
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