Samedi 23 Novembre 2024
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22.01.2013
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La coopérative des Vignerons de Buzet, locomotive de cette appellation du Sud-Ouest, a enregistré des résultats très encourageants l’an dernier. Elle mise sur l’innovation et le développement durable pour continuer à progresser.
La confiance est revenue au sein des Vignerons de Buzet. Après la clôture de l’exercice 2011-2012, le chiffre d’affaires de la cave est de 25, 2 millions d’euros, en progression de 1, 6 % par rapport à l’exercice précédent. La coopérative représente 94 % de l’appellation Buzet, soit 1 877 hectares, 209 vignerons et l’équivalent de 10 millions de bouteilles vendues à l’année, en France et dans 26 pays.
« Dans un contexte économique difficile, ces résultats sont encourageants, souligne Pierre Philippe, directeur des Vignerons de Buzet depuis 2005. Après des années compliquées, la confiance s’est peu à peu restaurée. La consommation du vin diminue en France et a évolué d’une consommation quotidienne vers une consommation de loisir. Nous avons dû nous adapter, avec des vins de 3 à 7 euros qui répondent aux attentes. »
Un chai expérimental
Le développement de la production de rosé a été de ce point de vue un succès. Et, parmi ses projets, la coopérative lot-et-garonnaise s’apprête à lancer un rosé light à 9 degrés. 2013 doit aussi être l’année de la première vinification des blancs sur lie, et celle de la mise sur le marché d’un vin sans sulfites. « C’est une demande du marché américain. Nous essayons de répondre au mieux aux attentes du marché », explique Pierre Philippe.
Ce produit est issu du travail effectué dans le chai expérimental des Vignerons de Buzet. Un outil qui leur a également permis d’approfondir le travail de modélisation des 4 000 parcelles identifiées sur les 1 877 hectares de l’appellation. « Comme nous sommes petits, nous ne disposons pas d’une structure interprofessionnelle. Il nous appartient d’évoluer pour aller au plus près de ce qu’attendent les marchés », explique Pierre Philippe, pour qui les efforts entrepris en matière de développement durable vont aussi dans le même sens.
Les Vignerons de Buzet entendent le faire savoir fortement au cours de cette année. « Ce n’est pas un engagement de façade, dit Pierre Philippe. Mais un véritable engagement à long terme. Comme nous sommes à l’écart des grandes régions viticoles, nous devons nous distinguer. Mais nous ne disposons pas des moyens de communication des grandes structures. On va donc le faire en étant exemplaire. »
Certification internationale
Le point fort de cette démarche a été d’obtenir la certification internationale ISO 26000, qui définit les règles des entreprises responsables du point de vue de l’environnement. Les Vignerons de Buzet sont la première entreprise du secteur agroalimentaire français à avoir été évaluée et à obtenir cette norme référente. Cette démarche passe aussi par la réalisation tous les deux ans du bilan carbone de la coopérative et des éléments qui la composent.
Mais le fer de lance de la structure lot-et-garonnaise reste le commerce. « Nous sommes entièrement autonomes avec, sur le marché français, un directeur commercial pour le secteur traditionnel et un pour la grande distribution. Nous avons aussi renforcé notre force de vente en adhérant au groupement CJW. Une société de merchandising créée avec Celliers des Dauphins, Jaillance pour le crémant, Wolfberger en Alsace et le Groupe Alliance Champagne. Ce qui nous offre une force de vente de 21 commerciaux qui couvrent chaque mois de 120 à 140 magasins chacun. Seuls, nous ne pourrions pas avoir une démarche équivalente. » L’an dernier, Pierre Philippe a pris pour deux ans la direction de CJW.
Les Vignerons de Buzet travaillent également beaucoup avec des panels de consommateurs et avec Agrotech pour diversifier sa gamme. Mais ils conservent aussi leurs fleurons que sont Le Baron d’Ardeuil et le Château de Gueyze.
Jean-Pierre Tamisier
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