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Croissance et Communication chez Terra Vitis

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

01.11.2022

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A l’approche de ses 25 ans, l’association de viticulture responsable et durable Terra Vitis, a quasiment doublé ses adhérents ces deux dernières années et entend le faire savoir en rappelant ses valeurs et ses engagements.

Terra Vitis s’est décidé à communiquer davantage avant de fêter un quart de siècle d’existence l’an prochain. L’association, née dans le Beaujolais en 1998, entend expliquer plus largement sa démarche de certification en éditant une brochure et en faisant appel aux compétences d’une consultante en communication, Audrey Dupont, de la jeune agence La Terrienne. "On a  installé une démarche reconnue mais certifiante de viticulture responsable et durable, complétée par un soutien technique permanent avant d’aller chercher la notoriété," reconnaît Christophe Lanson de Beaujolais Rhône Alpes. Le cahier des charges spécifique à chaque région, « notre colonne vertébrale » insiste Didier Vazel de la Loire, ne comprend pas moins de 80 points de contrôle sur les intrants, la conduite du vignoble, la maîtrise de l’eau, de la pollution, la biodiversité... Il est audité pour tous les millésimes avec un contrôle interne et externe, couplé avec HVE pour les adhérents qui le souhaitent (Terra Vitis, organisme privé, peut donner accès à une équivalence HVE2, certification du Ministère de l’Agriculture). Par ailleurs, environ 5% des membres sont certifiés bio ou en conversion.

"Nous tenons à étudier les spécificités locales; c’est la raison pour laquelle nous fonctionnons en fédération, créée en 2001, avec un animateur-technicien par région », précise la présidente Marie-Christine Vandelle. En un quart de siècle, Terra Vitis a consolidé les aspects biodiversité, paysage, gestion de l’eau, des déchets, le protocole de voisinage, la préservation du patrimoine, « Et on se dirige vers la RSE en réfléchissant sur les problématiques d’eau, d’énergie, d’éco-conception, d’achats responsables complète Christophe Lanson. Le bon indicateur finalement, c’est le bilan carbone. Le plus important est d’aider nos adhérents à se poser les bonnes questions afin de mettre en route une machine vertueuse et en partageant les bonnes pratiques et les idées via des fiches techniques avec des témoignages, détaille Richard Royer de la région Champagne. Nous sommes avant tout dans une démarche associative et collective par et pour des vignerons".

Ces dernières années, Terra Vitis a enregistré une recrudescence des adhérents, 500 en 2016, un millier en 2020 et 1924 en 2022. Elles sont aujourd’hui 7 associations régionales, la Loire a emboîté le pas au Beaujolais, suivi de Rhône-Méditerranée, la plus importante aujourd’hui avec 1200 adhérents à elle seule, la dernière arrivée étant la Bourgogne-Franche Comté en 2019. « Dans la jungle des labels, nous avons besoin de visibilité et d’une crédibilité internationale que devrait nous apporter notre adhésion à la Sustainable Wineries Round Table (SWR), un consortium d’association de viticulture durable que nous avons rejoint l’an dernier » explique Anne-Laure Ferroir, directrice de la Fédération. Et de rappeler qu’au-delà des simples préoccupations environnementales, « il faut aussi soigner les domaines pour les transmettre « viables et résilients ».


Terra Vitis en bref

  • 1924 adhérents dont 1842 viticulteurs et vignerons,61 caves coopératives et 32 négociants
  • 7 régions viticoles (Alsace, Beaujolais-Rhône Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Bordeaux, Loire, Rhône Méditerranée, Vignoble Champenois)
  • 5% du vignoble français, 45 000 hectares de vignes
  • 300 millions de bouteilles