Jeudi 21 Novembre 2024
© Taittinger
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Date
12.12.2022
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Taittinger est le champagne officiel de la coupe du monde de la Fifa 2022. Nous sommes allés interroger sa présidente, Vitalie Taittinger, sur les valeurs et la signification de cet événement pour la Maison, mais aussi sur l’histoire de cette relation déjà ancienne.
Qu’est-ce qui a provoqué cette rencontre entre Taittinger et la Fifa ?
Nous avons rencontré la Fifa un an avant la coupe 2014 au Brésil, alors qu’elle avait envie d’offrir une expérience un peu différente aux supporters. Elle cherchait un partenaire, un champagne, pour créer un peu plus d’effervescence dans les loges. L’idée c’est de faire quelque chose qui fasse plaisir aux uns et aux autres, en créant à chaque fois un habillage spécial. Cela représente cette année 100.000 bouteilles. Elles couvrent les besoins à Doha, mais aussi dans certains pays (pas en France à cause de la loi Evin) où le flacon est vendu chez des cavistes et des restaurateurs qui ont des vraies animations autour de l’événement. C’est un truc de fans ! Nous essayons de trouver un élément qui existe déjà dans l’imaginaire collectif lorsque l’on évoque le pays. Nous avons voulu ici suggérer le désert, le sable, les dunes. On a joué avec les courbes, un peu à la manière de Vasarely, ce qui provoque des effets visuels lorsque l’on tourne la bouteille…
Dans la famille, vous êtes des ardents supporters de football ?
Lorsque mon grand-père Jean Taittinger était maire, le club de Reims a révélé des joueurs mythiques comme Raymond Kopa. Mon père, qui était assez jeune, était sur les gradins. Il s’est alors passionné et il a transmis ce goût à mon frère Clovis.
On voit beaucoup de maisons resserrer leur clientèle aux seuls connaisseurs. Ce qui fait l’originalité de Taittinger, c’est que vous restez un champagne qui cherche à parler à tout le monde. Le foot incarne bien cela…
Je pense que les amateurs de vin sont aussi des gens qui aiment avoir des émotions, et on peut les avoir avec le foot. C’est un sport qui a cette réputation d’être très grand public, mais moi, je trouve cela très bien d’être grand public, chez Taittinger on aime cette dimension généreuse du foot, le fait que ce soit une passion qui n’est justement pas cloisonnée, mais qui peut toucher des gens de tous les milieux, de tous les pays ! Aujourd’hui, on n’a pas trouvé de compétition qui soit plus fédératrice que la coupe du monde de foot, malgré tout ce qu’on lui fait porter. Même les JO sont moins fédérateurs. L’événement prend des allures de fête nationale et ce quelque-soit le pays ! Le vin ne se suffit pas, il est fait pour être bu à une très belle table, avec des gens que l’on aime, dans des moments exceptionnels. Comme à l’entracte lorsque l’on est en train de voir une belle pièce de théâtre. Taittinger a la conviction que l’on ne sert qu’une partie de l’instant. Le reste, il faut encore le créer, l’avoir… Nous ne remplissons qu’une partie du contrat, nous apportons quelque chose, mais nous ne sommes pas une pierre unique. On a aussi besoin d’amour, de fête, de culture, d’extravagance, de moments de dépassement et c’est vraiment tout cela que l’on retrouve dans la coupe du monde.
Au Qatar, pays musulman, cette consommation de champagne n’est pas trop compliquée ?
Non, la cuvée est servie dans certaines loges et nous avons créé là-bas une maison Taittinger dans l’un des plus vieux hôtels de Doha, une plateforme qui nous ressemble où on peut regarder les matchs tout en dégustant un verre de champagne. Il y a un petit jardin, la plage est à 30 mètres… L’idée est de vraiment offrir des moments de partage à nos invités. C’est donc très privé. Dans ce cadre-là, la consommation est autorisée, même si bien-sûr il existe des petites règles, la licence est suspendue par exemple à partir de deux heures du matin. Mais finalement tout le monde a les siennes, en France, nous n'avons pas le droit de reprendre après notre voiture.
Quel est ton plus beau souvenir lors des coupes précédentes ?
Il sera certainement différent de celui de Clovis. Même si j’aime les beaux matchs, ce qui m’amuse le plus, c’est ce qui se passe autour ! En Russie par exemple, j’avais accompagné des journalistes anglais dont certains n’avaient aucune passion pour la compétition elle-même, mais s’intéressaient d’abord au moment sociologique, et c’était très amusant d’observer leur décalage. J’ai gardé une photo de l’un d’entre eux qui assistait peut-être au premier match de sa vie et qui finalement, profitant d’un rayon de soleil, bronzait les yeux fermés comme dans n’importe quel endroit du monde ! Ceux qui vont vivre cette aventure, n’y vont pas tous pour les mêmes raisons. La coupe du monde c’est en effet aussi l’opportunité de découvrir un pays où l’on ne se serait peut-être pas spontanément rendu. Cela force la curiosité et l’ouverture, aussi bien pour les visiteurs, que pour ceux qui y vivent.
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